Le Clermontois
Un changement de propriétaire...
Le Clermontois.
Origine du Clermontois.Louis II de Bourbon Condé dit le "Grand Condé" ou duc d'Enghien est né le 08/09/1621 à Paris.
A 21 ans il reçoit le commandement honorifique de l'armée de Picardie sous les ordres du maréchal de l'Hôpital.
Le 19/05/1643 il remporte la bataille de Rocroi (08) sur les Espagnols de Philippe IV. C'est le début de la gloire et des victoires militaires.
Il participe à la fronde, est emprisonné, puis libéré.
Il passe ensuite du côté des Espagnols. Le roi prend sa ville de Stenay au cours d'un long siège en août 1654.
Il revient enfin à Louis XIV, récupère ses domaines, reprend du service pour le roi et vit somptueusement à Chantilly.
Il décède à Fontainebleau le 11/12/1686.
Condé prend donc possession par lettre patente de décembre 1648, des comtés de Stenay, Dun, Jametz, Clermont et des domaines des prévôtés de Varennes et des Montignons (Montzeville), "...pour en jouir comme les ducs de Lorraine et de Bar en avait joui..." avant le traité de saint Germain en Laye du 29/03/1641, démembrant au profit de la France, cette partie du Duché de Bar non mouvant. (Voir Denain tome 2 page 367/426.)
Mais de par sa participation à la Fronde, il n'en bénéficia en fait qu'à partir de 1661, après sa réintégration dans tous ses droits, biens et privilèges, par le traité des Pyrénées de 1659.
La maison de Condé bénéficia des avantages de cette donation jusqu'en 1784, date où le roi la reprit moyennant une compensation pécuniaire.
Donc 130 années de gestion par les intendants et officiers des princes.
Parmi les prérogatives des Condé :
- La haute administration.
- L'exercice de la haute, moyenne et basse justice par ses propres officiers, sous le contrôle quand même du parlement de Paris.
- La perception à son profit, de toutes impositions, droits seigneuriaux et autres revenus du domaine, le roi de France ne s'étant rien réservé "quant à l'utile" dans cette principauté.
Pouilly bien sûr, dans la mouvance de Stenay, se retrouva administré par le Clermontois.
On peut se référer aux écrits de Jean Mourroux, "En Stenay devenu français". Bulletin no 11, 1974 de la "Société d'histoire et d'archéologie de la Meuse".
Les archives de Chantilly, château des Condé, conservent quantités de documents concernant cette administration.