l'exodeDeuxième guerre l'évacuation.

Les civils sur les routes...



L'évacuation

A Pouilly l'ordre d'évacuation est arrivé le 11/05/1940.
Chacun suivant ses moyens prépare qui sa voiture, qui son chariot. D'autres un vélo et enfin beaucoup partent à pied.
Certains n'ont pas attendu et sont déjà à l'abri.
On embarque peu de choses, on laisse beaucoup...

Comme pour la première guerre les civils se retrouvèrent sur les routes.

René Guichard, fils de Clément Guichard et Jeanne Gobert relate son évacuation.
Il mentionne la composition de leur convoi :
1 chariot Guichard
1 chariot Vanderesse (Marie Louise et Pierre) et Laurent (?)
1 charrette Gini / Collard.
Tout ce petit monde va déambuler de Pouilly jusque dans la Marne au gré d'une vingtaine d'étapes, se faire rattraper par l'armée allemande et finalement revenir à Pouilly.

Sophie Noël-Gaveriaux m'écrivait en janvier 2022 : "Juin 1940 l'exode. Ma grand-mère Berthe Noël quitte Pouilly pour la zone sud en grand équipage. Deux voitures avec chauffeurs, servantes, cuisinières (Pourquoi, hein ?) chien et chat. Son perroquet n'était pas du road [...] à cause de l'encombrement de la cage. Il fut confié au café Granger qui en prit soin. A son retour, elle alla récupérer Jacquot en pleine forme. Il avait même appris à parler. Une seule phrase : Mère Noël salope, hurlée quand on s'approchait de lui. Immédiatement il retourna au bistrot faire son animation. Jacquot rendit l'âme en 1959"
(Je ne pense pas que ce soit en 1959. Le dit perroquet en 1968 braillait des "Maingot salaud" dés que Georges Maingot entrait au café !)

Pour d'autres donc la fuite vers le sud fut plus réussie.

A la signature de l'armistice le 22/06/1940, beaucoup de ces réfugiés vont tenter de revenir au village qui est maintenant en zone interdite. Beaucoup seront refoulés, mais une quarantaine parviendront à rejoindre Pouilly.
La vie s'y réorganisera sous la coupe de la Wol qui met en culture de façon industrielle le terroir de Pouilly.
Les civils sont forcés de travailler pour l'Allemagne, souvent sur leurs propres terres.

Ils découvrent de nouvelles cultures, de nouvelles méthodes, de nouvelles machines, mais sous la contrainte...
A la libération, nos réfugiés reviendront pour découvrir les dégâts.