ancienne église photo brunoL'église de 1708 à 1940

Construite à la place d'une ancienne ?




L'église de 1708 à 1715, construite à la place de l'ancienne ?



Deux Photos pour la présenter :


eglise exterieureeglise interieure


Construite en 1709, elle aurait été bénite le 22 octobre 1710 d'après le "Pouillé du diocèse de Verdun".


Mais Fulgence Richer, n'en fait pas état alors que Pouilly, dépend à cette période de Mouzon pour le spirituel.


L'inauguration aurait pourtant dû laisser des traces.
Car en général on déplaçait tous les curés du coin.


























Donc bénite par le cle 1715curé doyen de Mouzon en 1710 et seulement  voûtée en 1715  comme on peut le voir sur la clé de voûte ci-contre.




Mais entre temps ? Où pratiquait-on le culte ?
Pas dans la chapelle castrale qui ne fut accordée au seigneur de Pouilly qu'en 1777, et qui de toute façon n'aurait pas accueilli le petit peuple..

Au mois d'octobre 1710, le curé Philippe François de Pouilly n'en fait pas état. Peut être que bien discipliné, il ne notait que les actes BMS...









Le premier à être enterré dans l'église, le 02/07/1709, n'est pas de Pouilly.
Il s'agit du "...fils de Nicolas Grandjean maître-maçon et de Anne Renard ses père et mère de la paroisse de Halles, y demeurant, étant âgé de (quinze) quatre mois et a été enterré et inhumé dans la nouvelle église de cette paroisse avec les cérémonies etc.". (AD55 1673-1722 169/276). L'enfant n'est pas nommé. Le curé a écrit quinze puis à la suite quatre...
On peut se demander pour quelles raisons cet enfant eut le privilège d'être inhumé dans l'église. Son père était maître maçon et peut être a-t-il contribué à sa construction?

Le suivant est Jacques Perard, curé de Pouilly inhumé le 11/11/1709, dans le chœur comme on peut le lire sur son acte de décès. (AD55 1673-1722 171/276).
Mais il en avait été l'initiateur.


deces Jacques Perard


A noter que le curé écrit : "a été inhumé dans le chœur de la nouvelle église qui se bâtit actuellement au milieu du nouveau cimetière..."

Nouveau cimetière, laisse supposer l'existence d'un ancien.
Oui et la réponse est là :

"Le 20 mai 1707, messire Perard et les habitants de Pouilly présentèrent une requête à l'abbé Le Tellier, grand vicaire de Reims, afin d'obtenir la permission de démolir l'ancienne église, d'en bâtir une neuve plus spacieuse et d'échanger pour ce faire le terrain du cimetière d'alors, contre un clos de 32 verges, appartenant à messire Louis seigneur de Pouilly et de prendre sur les épargnes de la fabrique une partie des fonds nécessaires à la construction de la nouvelle église. Ce dont M. le curé offrait de faire bâtir le chœur à ses frais et la communauté, la nef les collatéraux, avec la sacristie et la clôture du cimetière.
L'archevêque ayant accordé par son ....  du 15 octobre suivant, l'échange proposé s'exécuta par acte devant notaire, le 30 du même mois et l'édifice projeté commença en 1708.".





Parmi les occupants de cette église on note aussi :

Louis de Pouilly, né vers 1629 et décédé le 13/08/1715. Il était Colonel d'infanterie au service du duc de Lorraine.

"L'an de grâce 1737, le 7ème jour du mois d'août, messire Albert de Pouilly, vivant chevalier fils de ...Claude Albert de Pouilly, chevalier seigneur de Ginvry et autres lieux, demeurant à Stenay et de dame Barbe Antoinette de la Court son épouse, âgé de 11 ans ou environ, ayant été noyé et trouvé dans l'étang de cette paroisse, dont procès verbal a été dressé ce jour d'huy par les officiers de ce lieu, a été inhumé dans cette église sous le ban de messire Albert de Pouilly, seigneur de ce lieu et du consentement des officiers du dit lieu.
En conséquence de leur procès verbal dont acte".  (AD55 Pouilly 1723-1759 64/267)

"L'an de grâce 1739, le 11ème jour du mois d'avril, est décédée à Pouilly, honorée dame Marie de Pouilly, vivante veuve de défunt honoré seigneur messire Louis de Pouilly, chevalier baron de Chaufour, seigneur dudit Pouilly... demeurant au château du dit Pouilly, étant âgée d'environ nonante huit ans, je Henry Blanchot curé etc. l'ai inhumé dans le chœur de l'église du dit lieu etc.". (AD55 Pouilly 1723-1759 78/267)

"L'an de grâce 1739, le huitième jour du mois de septembre, est décédée à Pouilly, Marie Jeanne Durlet, vivante femme et épouse de Gobert François le jeune, vigneron...étant âgée d'environ 23 ans...l'ai inhumée dans la nef de l'église du lieu etc." (AD55 Pouilly 1723-1759 80/267)
On peut se demander pourquoi tant d'honneur. Son père Jean était chapelier et vigneron,
Son mari  ne tarda pas à se consoler puisqu'il épouse le 12/11/1739, Jeanne Lecuyer. Cette Jeanne n'est pas la sage femme qui approchait alors les 70 ans.
Il avait tout de même sa fille, Marie Alexisse née le 07/09/1739 "sur les bras"...

"L'an de grâce 1743, le 14ème jour du mois de janvier, est décédé en cette paroisse messire Albert de Pouilly, seigneur de Pouilly et autres lieux âgé de 83 ans ou environ, je Henry Blanchot ... l'ai inhumé dans l'église de cette paroisse etc.". (AD55 Pouilly 1723-1759 107/267)

"L'an 1744 le 27 eme jour du mois de janvier est décédée en cette paroisse de Pouilly dame Hélene Thérese de Pouilly veuve de défunt messire Jean-Baptiste Delfosse de Verdelle, ancien l'eutenant colonel au règiment de Penthieve infanterie, âgée de 85 ans ou environ... l'ai inhumée dans l'églsie de cette paroisse le 28 dudit mois..." (AD55 Pouilly 1723-1759 118/267)
Il existe un testament d'Helène Thérèse de Pouilly, femme de Jean Baptiste Verdat-Delbos, chevalier de saint Louis, lieutenant colonel du régiment de Penthièvre. (AD55 C3596 Fol 69)

"L'an de grâce 1744, le 29/09/1744 est décédé en cette paroisse maître Henri Blanchot, prêtre et curé de Pouilly, Autreville et Moulin, Je Robert Poncelet, prêtre et curé et doyen de Raucourt et dépendances soussigné, l'ai inhumé dans le chœur de l'église paroissiale du dit Pouilly etc.". (AD55 1723-1759 123/267)

Le 10/04/1747, "Claude de Pouilly de sainte Marie, chevalier seigneur de Pouilly et Quincy, baron de Chaufour et autres lieux, ancien lieutenant colonel du régiment royal dragon, chevalier et pensionnaire de l'ordre royal et militaire de saint Louis... l'ay inhumé dans l'église de cette paroisse etc.". (AD55 1723-1759 145/267)

"le 01/03/1755 est décédé à Carignan messire Louis joseph de Pouilly, chevalier seigneur de etc... mari de dame Luce Louise de Hezecques, étant âgé d'environ 54 ans et a été inhumé dans le chœur de l'église de Pouilly... le deuxième jour du mois...". (AD55 1723-1759 223/267)
Il est le père d'Albert Louis qui émigra à la révolution.
Ce Louis Joseph était parrain de la grosse cloche toujours existante en 1752. Mais elle avait été fondue aux dépens de la paroisse comme indiqué sur la dite cloche.

"Le 12/01/1774 est décédé en cette paroisse Emmanuel François Polonceau, ancien receveur général du tabac à Reims, âgé de 78 ans, époux de demoiselle Marguerite Vuatelet, et a été inhumé le lendemain dans l'église de ce lieu devant la chapelle de saint Sébastien etc.". (AD55 1760-1791 150/345)
Pourquoi bénéficia-t-il de cet "honneur" ? Tout simplement car il était le père de Nicolas Polonceau, curé de Pouilly.

"Le 16/07/1774 est décédé en cette paroisse Monsieur Antoine Marechal, garçon majeur, demeurant au château de Pouilly, âgé de 68 ans ou environ, lequel a été inhumé le même jour dans le chœur de l'église de cette paroisse devant les stalles des enfants de chœur à gauche etc.". (AD55 1760-1791 154/345) On ne sait rien de plus sur cette personne. Quelles étaient ses fonctions au château ?

"Le 29/08/1774 est décédée en cette paroisse Marie Marguerite Vuatelet, veuve de Monsieur Emmanuel François Polonceau...âgée de 76 ans et demi et a été inhumée le lendemain dans l'église de ce lieu devant la chapelle de la saint Vierge etc."
C'est donc la mère de notre curé Polonceau, qui n'assiste pas aux obsèques de ses parents... (AD55 1760-1791 155/345)


Le 10 mars 1776, une déclaration royale (imitée dans toute l'Europe), interdit définitivement la sépulture dans l'église et impose donc l'inhumation des morts dans les cimetières.





En 1870 après la bataille de Beaumont, l'église se transforme en hôpital pour les blessés.
"A Pouilly, trois hôpitaux sont préparés, l'un dans l'église, l'autre dans la mairie, le troisième dans la fabrique de draps de M. Renard.". "Rapport du comité évangélique auxiliaire de secours pour les soldats blessés ou malades" rédigé par Henri Monod (1843-1911), page 153 et 171 et édité en 1875.



L'église en 1902

On connait l'état de l'église par une étude lancée en 1902 sur les paroisses du diocèse et retrouvée à la bibliothèque de l'évêché de Verdun.

Le rédacteur de cette étude est le curé François Alfred Gilles.
Nommé curé de Pouilly en 1854, il a en 1902 déjà prés d'un demi siècle d'apostolat au village.
De plus il a côtoyé des habitant ayant connu l'ancien régime et donc à même de le renseigner.
Son témoignage dans cette étude est donc particulièrement précieux.


La première partie concerne l'état physique du bâtiment.
Commencée en 1708, bénite en 1710, achevée en 1715. Trois nefs, avant chœur, chœur à angle droit. Longueur totale 29 m. Profondeur du chœur, 7,10 de largeur, 5,75.  Largeur de la grande nef 8,35, des portes 3,55. Hauteur de la voûte de la nef 10 m. Six piliers ronds de 70 cm de diamètre supportent un entablement gris (?) sur lequel reposent de petits pilastres au dessus de la corniche desquels s'encastrent 3 arcs doubleaux. 5 travées à nervures d'aspect gothique, celle du chœur comprise. Semblables dispositions pour les deux nefs collatérales, dont les arcs reposent d'un coté sur trois pilastres.
Les voûtes construites en 1705 laissent à désirer pour la solidité. Dans la grand nef, il y a des écartements entre le remplissage et les murs. Plusieurs colonnes écartées par le clocher, sont cerclées en fer.
Superficie totale 379.17 m2.
Nombre de places 306.
On ignore à qui l'on doit l'église. Est-ce à la commune ? Est-ce principalement aux anciens seigneurs, les comtes de Pouilly devenus depuis leur émigration en Luxembourg et en Autriche les comtes de Mensdorff-Pouilly ?
Quoiqu'il en soit les De Pouilly avaient le droit de porte dans la nef latérale de gauche. La porte a été bouchée. Le bâtiment offre à l'œil quelque chose de satisfaisant, mais la valeur archéologique est fort discutable.

A propos des chapelles latérales :
"L'une s'appelle de la ste Vierge, l'autre de st Sébastien. Pourquoi ce dernier vocable ? On a ici aucune dévotion spéciale au martyr. Chacune a son autel avec retable à 4 colonnes et statue en bois. Elles sont marbrées en blanc style grec.
Chaque autel a sa pierre sacrée, authentifiée par Mgr Rossat. Le grand autel, dont on ignore la provenance, possède un retable qui fait l'orgueil de la paroisse. Cependant il est trop haut pour l'édifice.
Une crédence sculptée."

Aux questions concernant les peintures, sculptures, statues etc. :
"Pas d'autres peintures que les tableaux du chemin de croix, l'un des plus beaux de la région. Il est sur toile et est l'œuvre de Rosbach (Belge).
Le chœur est environné d'une boiserie sculptée et dorée. Le grand autel a 2 tabernacles, l'un pour la sainte réserve, l'autre tournant en deux demi sections, pour l'exposition du st Sacrement.
Sous la voûte, 2 anges (?). Derrière le grand tabernacle, la statue de st Martin et en bas 2 anges adorateurs, le tout en bois peint et doré. Mais les les vers sont en train de dévorer ces statues.
Tous les vitraux de l'église sont en grisaille.
Les fonts baptismaux, vieux et laids mais propre.
Deux confessionnaux dont l'un habituel, dans la nef de la ste Vierge.
La chaire en chêne vernis et doré, porte à la base une sculpture représentant des feuilles d'acanthe. L'abat voix, en chêne porte la croix sur des volutes sculptés et dorés.
Très belle tribune en chêne de choix. Une grande porte à deux vantaux et deux portes latérales. Couronnées par une balustrade en chêne sculptée.
Les fidèles sont assis sur des bancs d'une commodité précieuse. Point de stalle, mais deux bancs avec hauts dossiers. Quatre tabourets pour les enfants de chœur. Un siège-fauteuil pour le célébrant, deux autres sièges pour le sacristain et son aide. soixante deux bancs pour la paroisse.
La fermeture du tabernacle inférieur est ordinaire. La porte représentant un ciboire, des raisins et des épis sculptés n'est pas d'une solidité à toute épreuve.
Une table de communion en fonte.
Un harmonium défectueux.
Lampe du sanctuaire :
Une lampe genre Médicis. Deux lampes aux deux chapelles. Deux lustres fixes en cuivre doré."

A la question concernant les inscriptions :
"Une pierre au dessus de la porte de la sacristie indique la sépulture dans le chœur d'un ancien curé de Pouilly"

A propos du clocher et des cloches :
Clocher sur le transept.
Clocher en bois recouvert d'ardoises. Environ 40 m de hauteur. La charpente est trop lourde. Des poutres sont pourries. Il en résulte que sa chute n'est qu'une question de temps assez court.
Les Allemands ont volé deux cloches en 1815, laissant une troisième, la moyenne.
L'horloge a été transportée jadis à la maison commune.

(Le curé avait une assez bonne appréciation de l'état du clocher, puisque le 08/09/1912, le conseil municipal décidait de la reconstruction de la couverture du clocher. "L'adjudication a été au rabais et selon les conditions des devis dressée par M. Lagosse, architecte à Montmédy. Le travail devra être terminé pour le premier novembre. M. Girard Edmond, à Mouzon fait un rabais de 6%. Aucun autre rabais n'ayant été offert, M. Girard Edmond est alors déclaré adjudicataire etc.")

La sacristie.
Elle est à l'ouest du chœur. Une porte à deux vantaux la fait communiquer avec lui.
Une chambre à deux croisées, formant un angle droit. Entre elle et le chœur une petite cour.
Les deux fenêtres sont en mauvais état. Le plancher est à refaire. La pièce est humide.
Il y a des barreaux en fer au dehors. Une porte qui donne dans la petite cour est armée d'une serrure solide et de deux verrous robustes.
Il y a dans la sacristie :
- un grand buffet. En bas tablettes pour les ornements. En haut et en arrière trois compartiments ayant chacun leurs rayons et leur serrure. De chaque coté une armoire renfermant des fleurs, les soutanes et surplis du chantre.
Un des compartiments est destiné aux calices, vases, aux saintes huiles.
- Une grande armoire en chêne contenant les chapes et une statue de st Martin.
- Une autre grande armoire, où se trouvent l'ostensoir, des encensoirs les ..., des chandeliers.

Il n'y a pas de coffre fort.
Il y a un tableau des fondations, bénédictions, tarifs etc. mais qui est à remplacer par un homme ayant de bons yeux et une belle écriture.


La deuxième partie concerne les accessoires liés au culte.

Le mobilier religieux.
- 3 calices. deux restent en permanence au presbytère.
- 1 ciboire.
- 1 ostensoir avec sa lunule.
- 3 vases pour les saintes huiles.
- Burettes en étain et trois plateaux.
- 3 encensoirs en cuivre, dont deux récemment réargentés. Chacun a sa navicule.
- 1 bénitier jauni par le temps, avec son goupillon. Un deuxième goupillon avec manche en bois.
- 1 sonnette
- 2 boîtes à hosties.
- 1 cuvette en zinc, sous la crédence du chœur.

Les ornements.
- 2 ornements blancs pour dimanche et fête
- 1 ornement en damas soie éraillé après 3 mois de service. Coût 60 francs chez Raulin à Verdun.
Suivent les ornements rouges, verts, or, violet, un pour les dimanche, un autre pour les jours ordinaires.
Parmi les ornements or, il en existe un vieux datant de 1830.
Pour les noirs il en existe un "pour les enterrements des personnes aisées ". Pour les autres, c'en est un ordinaire passé de couleur, raccommodé.

Il existe deux chapes blanches. Une ordinaire et usée, une autre neuve et simple.
Une chape rouge, une or, une vieille noire et deux hors service.
Une étole brodée en soie, blanche et violette pour le baptême.
Deux voiles déjà anciens pour la bénédiction du saint Sacrement.
Un pavillon de ciboire.
3 corporaux, 30 purificatoires, 8 palles, 4 nappes pour le grand autel, 6 pour les petits, 8 manuterges, 3 surtouts pour les trois autels.
1 nappe de communion en deux parties.
20 amicts, 5 aubes, 2 cordons, 2 soutanes de chantres, 4 surplis de chantres.
8 soutanes noires d'enfant de chœur et seize rouges et 16 ceintures et 16 camails rouges.
1 miroir à 40 centimes.

La décoration.
16 bouquets de fleurs artificiels et 8 vases pour celles-ci.
1 tapis neuf et un vieux en loque.
2 bannières, 2 croix de procession.
3 croix d'autel, 1 thabor métal, un autre en bois vieux. (Piédestal sur lequel on pose le Saint-Sacrement.)
6 chandeliers au grand autel, 4 aux petits.
3 séries de canons d'autel.

Chant et musique et livres.
1 petit harmonium usé.
1 petit orgue appartenant au curé.
4 livrets de chant. (Antiphonaire et graduel), 4 offices des morts
3 missels, 1 rituel.

Pompes funèbres.
2 draps mortuaires.
2 tréteaux.

Chauffage et éclairage.
Pas de chauffage, ni à l'église, ni à la sacristie.
Eclairage église ; 4 lampes à pétrole, 2 lustres à bougies.
Eclairage sacristie : bougies mobiles et 1 lampe à pétrole.
2 lanternes pour accompagner le saint Sacrement en procession.




A noter que le perron de l'église fut refait en 1913 par Achylle Falala d'Inor qui fut adjudicataire des travaux pour 120 francs. (conseil municipal du 31/08/1913)


L'église en 1922-1925

En septembre 1922, le conseil municipal s'inquiète de l'arrêt des travaux dans l'église. Il évoque "...une colonne cédant de jour en jour, il se pourrait que des dégâts importants se produisent et il serait urgent de reprendre les travaux immédiatement..."

Le 24/09/1922, un coup de foudre endommage le clocher. La caisse départementale des incendies de Bar-le-Duc prend en charge les dégâts. (courrier du 13/10/1922).

Le 11/10/1923, le maire présente le devis relatif à la restauration des vitraux, lequel devis se monte à 12 600 francs. Le conseil considérant que la réparation des vitraux est urgente, que par suite de leur mauvais état, l'église est inhabitable surtout l'hiver, adopte le devis présenté.
Un premier devis de M. François Flaussire, 30 bd Vaugirard à Paris, en date du 01/03/1922, nous donne le détail des travaux à effectuer. Restauration sur place et remise en état des 4 fenêtres de la nef, coté évangile. Restauration complète des deux fenêtres du chœur avec médaillons saint Joseph, coté évangile, saint Pierre coté épitre. Coté épitre, deux fenêtres à refaire à neuf. Reconstitution en partie d'une rosace au dessus du portail. Le tout pour un montant de 10 880 francs.

Mais finalement, le 14/03/1925, l'offre faite par M. Georges Merklen, vitraux d'art à Paris est retenue. Le devis s'élève à 17 408 francs.
Georges Merklen était un peintre verrier très renommé, mais il était décédé en 1925. C'est sa veuve qui reprend l'affaire et Roger Desjardins, peintre verrier est son successeur. Le contrat dit que les travaux devront commencer le 25/11/1925. Le montant est de 13 056 francs payables en espèces. (AD55 E 488 119)

Le 14/02/1926, le conseil vote la somme de 500 francs, pour couvrir la dépense afférente aux travaux de zinguerie de l'église et pour le coq. Ces travaux ont été exécutés par M. Georges Pradere de Dun-sur-Meuse.
Les travaux de réparations (comme ceux du presbytère) avaient été confiés par adjudication en août 1921 à M. Bariviera. Ils furent commencés, mais non achevés du fait du départ de cet entrepreneur. En mars 1925, le conseil décide donc de confier la fin des travaux à M. Berille, successeur de Bariviera Émile. Le choix est basé sur le fait que la commune de Pouilly adhère à la coopérative de reconstruction et que M. Berille est l'entrepreneur de la dite coopérative.

Le chemin de croix évoqué dans l'enquête de 1902, sur toiles peintes est remplacé. Que sont devenues ces toiles ?
Il reste quelques éléments de ce nouveau chemin de croix, stockés en bas du clocher.

chemin de croix entre deux guerres




L'inventaire de l'église

Il a été scrupuleusement écrit et valorisé sur quatre pages de cahier, mais je ne sais ni par qui ni pour quelle raison. (AD55)
Sans doute lors de la séparation de l'église et de l'état en 1905 ? Un inventaire des biens avaient été demandé et provoqua bien des polémiques. On accusa entre autres choses le clergé d'avoir caché les objets les plus précieux ou l'argent des fabriques.
En voici la première page, les suivantes sont consultables sur la rubrique photo.



première page de l'inventaire de l'église


Les ornements dans l'inventaire provenaient-ils de l'église précédente ? C'est peu probable, ou alors quelques objets rescapés.
En effet Le district de Montmédy a organisé la rafle de tout ce qui avait de la valeur dans l'église et à la fabrique en 1793 et 1794. Voir la Vente des biens des biens écclesistiques

Le maître d'autel serait de l'abbaye d' Orval, d'après le Pouillé et la tribune d'après Biguet, serait l'œuvre d'un artisan de Stenay. Mais tout cela est invérifiable.
A noter que l'orgue nécessite des réparations. Le conseil municipal du 08/12/1931 autorise le maire à passer de gré à gré un marche pour réfection des orgues et à l'achat de certains objets du culte. Le marché pour l'orgue est passé avec  M. Grosjean de Verdun et M. Berthelot.

L'église posséderait aussi une "vraie relique" de saint Martin...
Le nombre d'églises et autres chapelles à la dévotion de ce saint, se targuant de posséder un de ses os, est en France de 3675.
A se demander si ce pauvre homme était normal !


Pendant la 2 ème guerre, cette église fut endommagée. Sa reconstruction fait l'objet de cette page église actuelle.
Les plans de l'ancienne église ont été dressés par Marcel Thouvenin, architecte à Stenay. On peut les voir sur les photos.