Les objets cultuels
Ou ce qu'il en reste...
Les objets cultuels.
Ce sont les objets utilisés dans l'exercice du culte.Du bénitier à l'ostensoir en passant par la sonnette, tout ce mobilier faisait partie du décorum des cérémonies religieuses.
Je n'ai pas eu l'occasion de photographier les linges et chasubles diverses encore conservés dans la sacristie de Pouilly.
L'ostensoir a une histoire particulière liée à l'épidémie de choléra de 1854.
En
effet la maladie faisant bien des ravages, les paroissiens inquiets,
firent le vœu d'acheter un ostensoir si elle disparaissait.Pouilly conformément à ce vœu, fit cet achat dés qu'elle disparut. Le budget de 1858 en fait état : "Achat d'un hostensoir (sic) pour l'égliseé pour la somme de 400 fr.
Cet ostensoir fut "récupéré" par le musée de Stenay, on ne sait dans quelles circonstances. Il atterrit ensuite au musée d'art sacré de saint Mihiel, qui jusqu'en 2010, le considérait comme d'origine inconnu.
J'avais alors pris contact avec ce musée et la mairie de Pouilly afin qu'il soit enfin répertorié à défaut d'être rapatrié dans sa paroisse d'origine.
Sa description est donnée dans une fiche de dépôt provisoire.
Hauteur 84 cm, largeur 42 cm, épaisseur 17,5 cm
Il est en bon état. Argenture et dorure usées à certains endroits.
Sur le pied : un agneau couché sur la bible. Sur l'autre face un triangle au centre d'un soleil.
De chaque coté du pied des grappes de raisin.
La partie supérieure est maintenue par un bouquet d'épi de blé et de grappes de raisin.
L'ensemble est surmonté d'une croix en métal doré.
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Le calice et la patène sont classés depuis le 26/07/1994.
Leur description est issue d'une notice des monuments historiques.
On peut en voir le détail sur ces photos
Le classement de cet objet a obligé la mairie à en assurer la sécurité, par l'achat d'un coffre.
En 2016, Monsieur Janvier, Conservateur Départemental des Antiquités et Objets d'Art, est venu le chercher pour le déposer au musée de Saint-Mihiel. (Séance conseil municipal 09/09/2016)
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Il existe encore une quantité d'autres objets cultuels parmi lesquels on peut citer :
La custode qui était destiné au transport de l'hostie qu'on menait chez les malades. Et les récipients pour les saintes huiles.
Les burettes contenant l'eau et le vin.
L'encensoir et la navette qui contenait le "combustible" odorant.
Le conopée, sorte de voile recouvrant le tabernacle.
Le corporal et la bourse qui le contenait. Le corporal servait à recueillir une éventuelle miette d'hostie qui serait tombée quand le curé la brise.
Le manuterge dont l'officiant se servait pour s'essuyer les doigts après le geste dit du lavabo.
L'évangile, les missels, graduels et autres bréviaires.
Les bannières et croix de procession, le dais qui abritait le curé.
Le drap mortuaire et le corbillard. A Pouilly c'était un simple chariot à deux roues toujours existant, en dessous du clocher.
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Et aussi l'habillement du curé :
L'amict, rectangle de tissu passé autour du cou.
L'aube, l'étole, le cordon.
Le manipule, petit morceau d'étoffe passé autour du bras gauche et destiné à éponger le front du curé en cas de grosse chaleur. Au moyen âge, on l'appelait sudarium.
La chasuble dont la couleur variait suivant la période ou la cérémonie. Noire pour les enterrements, vert après la pentecôte etc.
Le surplis, vêtement large que le curé utilisait pour les petites cérémonies et la chasuble pour les grandes.
Le voile numéral que le prêtre utilisait quand il portait l'ostensoir.
Vatican II est passé par là et ces objets sont pour la plupart remisés dans les sacristies.
A part quelques curés nostalgiques ou intégristes, plus personne ne les utilise.
Il existait également à Pouilly une crèche de belle facture et de belle taille. Un ange secouait la tête en remerciement du versement d'une pièce de monnaie. Je ne sais si elle existe encore et si oui où elle est remisée. Sans doute dans le grenier de la sacristie.
Sous l'ancien régime, c'est la fabrique qui gérait tout ce mobilier cultuel. On en trouve le détail dans les ventes de biens nationaux.
Après la révolution la fabrique a perduré mais avec un contrôle de la municipalité.
A noter que le conseil municipal propose le 08/12/1931 l'achat de certains objets ou vêtements nécessaires au culte.
Un inventaire de l'église avant sa restauration de 1953, est consultable sur la page photos.
Dernièrement (2022) une vierge,datant de l'ancienne église, a été nettoyée et reposée prés de la sacristie. Cette "résurrection" est due à M. Denis Mallinger, qui bien que n'étant pas originaire du village, consacre une bonne partie de son temps à remettre en valeur cette église.
Il en existait une autre plus récente en bois et qu'on emmenait en procéssion :
