autreville google earthAutreville Saint-Lambert

Ou Soupy pour les anciens...



Autreville Saint-Lambert

Ce village est lié à Pouilly, par sa proximité et par les nombreuses alliances familiales qui se sont tissées au cours des siècles.

Autreville et Soupy sont deux entités diffèrentes. En effet Autreville est cité dans de nombreux textes antérieurs à la guerre de 30 ans et en particulier dés 1291. (A Lesort "Les chartes du Clermontois conservées au Musée Condé à Chantilly.1069-1352 Librairie H.Champion 1904)

Le "Dénombrement nominatif des villes et villages de la prévôté de Stenay" de 1437 nous apprend à propos des villages de Fontenoille, Verriere et Autreville :
"Les villes dessus sont des loings tempz a ruisnes et inhabittable pour les pestilences de guerres"

Soupy disparut complètement dans des circonstances non élucidées et ne semble mentionné en tant que village dans aucune source postérieure au XIII ème. Sa disparition parait donc très ancienne, et rien ne prouve qu'elle soit consécutive à un conflit.

Cependant on enterrait toujours au cimetière de l'église dite de Soupy, paroisse d'Autreville et Moulins.
Ainsi Jean Vuatrin, âgé de 60 ans le 13/05/1680, Nicolas Discours le 03/10/1680, Agathe Lambert le 27/10/1680 etc. (AD55 Autreville 1680-1751 6/192).
Le 14/09/1698 le curé de Pouilly marie Jean Ampart et Catherine Regnier. Ce Jean est alors dit "...de la paroisse de Soupy...". Est-ce par habitude que le toponyme est encore employé ? (AD55 1673-1722 156/276).
Il existe un mémoire sur une contestation élevée entre les habitants de Moulins et ceux d'Autreville, qui réclamaient aux premiers une cloche et divers biens qu'ils avaient pris à l'église de Soupy, paroisse commune de Moulins et d'Autreville, lorsqu'en 1700, l'église du prieuré de Moulins, dépendant de l'abbaye de Saint-Hubert, avait été affectée au service paroissial et érigée en succursale de l'église de Pouilly, vers 1740. (Inventaire-sommaire des Archives départementales antérieures à 1790: Marne page 254)

Le cimetière actuel devait être proche de l'église et donc des habitations. Au dessus du cimetière on remarque quelques dénivellations qui pourraient être la trace d'anciennes constructions...

cimetière d'Autreville Ce cimetière bien préservé par la municipalité, permet de retrouver des tombes âgées de plusieurs siècles.
On y voit entre autres celle d'un certain Thomas de Hold, décédé en 1555.

              tombe Thomas de Hold



Population

Elle est essentiellement rurale.
Avant la grande guerre, le village était actif. Y vivaient un apiculteur, un charretier de bateau, des sabotiers et bien sûr des cultivateurs.
Il y avait un dépôt de pain et une auberge.
Autreville fut en 1816 pressenti pour recevoir une brigade des douanes, mais ce fut finalement Pouilly qui l'obtint.

Démographie :

1793 141 habitants
1804 113
1806 150
1889 164
1911  87
1926  65
1954  56
1968  43
1990  48
2011  46



L'école a été fermée en 1938. Il n'y avait plus que deux élèves.
Les enfants furent alors scolarisés à Moulins.

eglise d'Autreville L'église est récente puisque construite à l'instigation de l'abbé Constant Dumay en 1872 et bénie le 29 avril de la même année par Mgr Macquard, évêque de Verdun.
Son clocher ne fut jamais terminé, car le notaire chez qui les fonds récoltés par l'abbé Dumay, avaient été déposés, fit faillite.
L'ancienne, sans doute bâtie au XI ème, démolie  en 1871, se trouvait au nord du village.
Elle apparait.sur la cadastre napoléonien de 1827.

On pourra lire une étude parue dans le "Journal de la société d'archéologie et du comité du musée lorrain"  1900 page 214 et suivantes.
Cette étude prétend que Soupy aurait été église mère de Pouilly. Mais la visite paroissiale de 1531 le dément.
Et l'on aurait aimé que l'auteur J. Nicolas cite ses sources,



cadastre autreville 1827




Pour la petite histoire

Il s'y commit en 1923 un crime assez sordide.

crime autreville Un certain Lequy sait que son voisin Ernest Quinquet, âgé de 75 ans, doit déménager à Moulins et la nuit du 23 au 24 octobre 1923; il va le trucider pour quatre sous, à coups de marteau.
Dans son délire meurtrier, il va imposer à sa fille Jeanne, le transport du corps et lui demander de l'aide pour pendre ce pauvre Quinquet au crâne fracassé, et simuler un suicide !
Il est bien sur arrêté, jugé et condamné à mort.
On le guillotine à saint Mihiel en place publique le 16/09/1924.



lequy




On y trouve un titulaire de la légion d'honneur :

Charles Hippolyte Alphonse Thomas, né le 06/08/1884, lieutenant au 43 ème régiment de tirailleurs, nommé le 30/12/1920. (Léonore, 19800035/396/53123).