Guichard Pierre
Les guerres de la révolution et de l'empire.
Guichard Pierre
Il est né à Pouilly le 12/04/1774 d' Antoine Guichard, vigneron (1716-1788) et Françoise Philippe (ca 1733-1803).
Il est chevalier de la légion d'honneur le 18/09/1811. Il est alors grenadier à pied en retraite venant du 103 ème de ligne.
Il ne savait pas écrire comme on le constate sur la formule de serment qu'il paraphe d'une simple croix.
Ce qui ne l'empêchait pas d'être un brave grenadier à en croire la proposition de médaille présentée par le colonel du 103 ème RI à Nogales le 20/06/1811.
"Je demande la décoration de la légion d'honneur pour ce grenadier qui est un des braves de l'armée depuis 18 ans qu'il sert.
Il n'a cessé de donner des preuves d'une rare intrépidité. Il joint à une bravoure éprouvée une conduite exemplaire et de la discipline. Il a été blessé au siège de Saragosse à l'attaque du faubourg qui a eu lieu le 18/02/1809".
Le 24/01/1821 il habite Balan. C'est là qu'il prête serment de fidélité au roi et est confirmé dans l'ordre de la légion d'honneur. Dossier LH/1228/44
Il était entré au service le 02/04/1794. Cependant ses états de service le font arriver le 03/09/1793 au 103 ème RIL. Quelle est la bonne date ?
Il passe au 2 ème régiment de grenadiers le 01/07/1811, puis grenadier de la garde le 01/07/1812, puis grenadier de France le 04/01/1815 et enfin le 01/04/1815 au 1er régiment de grenadier à pied.
Il appartient aux armées du Nord, de Sambre-et-Meuse, du Rhin, en Suisse, en Hanovre,en Allemagne, en Prusse, en Pologne et en Espagne.
Il fut blessé devant Ulm d'un coup de baïonnette à l'épaule gauche en 1805, sans doute le 19 octobre. Les Autrichiens capitulant le 20 cette dernière date est aussi possible.
Puis à Diertistein le 11/11/1805 à la tête d'une balle et au petit doigt de la main droite. (Combat soutenu par 5000 Français sous les ordres de Mortier contre 24000 Russes.).
Et enfin d'une balle au genoux droit le 16/05/1811 à l'affaire d'Albuera en Espagne.
On peut pour faire bonne mesure ajouter qu'il avait eu en Russie les pieds et le pouce de la main droite gelés...
Voilà donc une vie bien agitée !
Il avait les yeux bleus, les cheveux blonds, le visage ovale et surtout mesurait 1.76 m, ce qui explique qu'il entre chez les grenadiers.
Il entre au 103 ème de ligne le 25/03/1794.
Il fait les campagnes de 1794 à 1812. Il est blessé le 11/11/1802 à l'affaire de (illisible), puis le 18/02/1809 au siège de Saragosse.
Il passe de la matricule 6796 à 1569.
Sur ce nouveau dossier nous apprenons qu'il est au 2ème grenadier le 05/06/1812.
Il est finalement présumé prisonnier en Russie le 23/12/1812. (Cette date est générique et appliquée à de nombreux autres soldats disparus.).
Il est finalement rayé du service et considéré comme mort en 1813.
Mais ce n'est pas le cas.
Le 08/09/1815 il est renvoyé "dans ses foyers" à Pouilly pour y attendre la solde de retraite etc.
Il se marie vers 1818 avec Marie Laroche (lessiveuse) dont il aura quatre enfants, Rosalie Guichard épouse de François Parpette, demeurant à Balan et François Guichard encore mineur au décès de son père en 1841.
Les deux autres, Antoinette et Jean Baptiste sont morts en bas âge.
Il décède le 20/05/1841 à Balan.
Liens généalogiques :
