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Des familles très imbriquées...



Généalogie et démographie.


Généalogie

Les familles de Pouilly, installées depuis plus de 9 à 10 générations sont toutes liées généalogiquement.
La seule famille qui ne le soit pas est celle des "de Pouilly" qui ne dérogeait pas avec la roture.

Notre village a été parcouru maintes fois pas la soldatesque de tous pays, par des curés prédicateurs, par des marchands ambulants et autres traine-savates.
Parmi les invasions, on peut bien sûr citer celles des Huns, Vandales, Ostrogoths etc.
Mais plus prés de nous, les Croates, Allemands, Autrichiens, Russes et l'immigration "normale", Italiens, Polonais, Nord-Africains etc.
Il serait donc bien étonnant que toutes ces allées et venues n'aient pas quelque peu bricolé notre ADN !

Mais... et puisque les registres paroissiaux et actes d'état civil sont les seuls documents pour remonter nos lignées, il faudra faire abstraction de tous ces ancêtres putatifs.

Donc toutes les familles sont liées et ces liaisons sont mises en évidence dans cette page de cousinage.
Vous serez sans doute étonnés de voir cette imbrication d'ancêtres.
Et ces liens de parentés ne sont pas uniques !
Les implexes dans un village où le mariage endogamique était courant, font qu'on peut trouver bien d'autres relations entre nous. Les dispenses pour consanguinité, monnayées par l'église, n'ont pas arrangé nos gènes !

A ce propos il est intéressant de comprendre comment on se retrouvait suffisamment "parents" pour ne pouvoir se marier, sauf à obtenir dispense. On peut voir quelques explications sur la page Mariage.





Les introuvables.

On pourra s'étonner de ne pouvoir établir une généalogie exhaustive des habitants de Pouilly.
Plusieurs causes à cela :
- La perte de certains registres.
- La tenue des dits registres sous l'ancien régime, parfois très approximative.
- Les décès dans des villages proches, mais qui n'ont pas fait l'objet de transcription.
- Les persécutions politiques ou religieuses qui ont fait fuir certains. Ce fut le cas lors du départ du baron de Pouilly à la révolution.
- La disparition des intéressés lors de guerre. Certains prisonniers ont pu par exemple s'établir dans des pays "ennemis", après leur libération. ( La Pologne compte énormément de familles de souche française après les guerres napoléoniennes.) D'autres sont décédés sur des champs de bataille sans que personne ne s'inquiète de leur sort.
- Pour certaines femmes ayant suivi les armées (par amour, comme vivandières, comme prostituées etc.) leur devenir est inconnu.
- Le départ d'une femme contrainte d'aller accoucher en ville d'un enfant sans père.
- La mise en nourrice d'enfants qui décédaient loin de leur famille.
- La mise en hôpital psychiatrique.
- Les marchands ambulants, les mendiants, les soldats démobilisés etc.
- Ceux, celles qui pour trouver du travail se sont déplacés sous d'autres cieux...
- Les condamnés qu'on retrouvent parfois à Cayenne ou plus près de nous sur les registres de Clairvaux ou autres prisons.


La liste des raisons est loin d'être exhaustive.

Il faudra ajouter à tout cela la frilosité d'une administration qui refuse l'ouverture de ses archives.




Démographie

Les récits des contemporains et surtout le développement de la démographie historique ont mis en lumière l'existence et l'ampleur des crises démographiques sous l'Ancien Régime. Les généalogistes les connaissent bien aussi grâce à leur pratique régulière des registres paroissiaux. En effet, au fil de ces registres, les crises démographiques se manifestent par :
- Une forte hausse du nombre de sépultures (au moins le double, mais parfois jusqu'à quatre ou cinq fois les chiffres de décès habituels
- Un très grand nombre de ruptures familiales et une multiplication des "familles en miettes".
- Une très forte diminution des conceptions et un effondrement des mariages.
- Une augmentation des abandons d’enfants et des phénomènes d’errance ou de vagabondage.

Les causes, isolées ou associées, des grandes crises démographiques sont l'épidémie (souvent la peste), la famine et la guerre (souvent l'enchaînement entre la guerre et l'épidémie ou la conjonction de la disette et de l'épidémie).

Mais après chaque crise, la reprise démographique est souvent rapide. On la voit dans les registres paroissiaux grâce aux indices suivants :
- Le retour à un nombre normal de sépultures.
- Un nombre exceptionnel de mariages de jeunes adultes (abaissement de l'âge moyen au mariage) et de remariages de veufs et de veuves.
- Une fécondité très vigoureuse.
- Parfois des migrations en provenance de paroisses ou de régions peu touchées par la crise.

Plus prés de nous après les guerres mondiales on a vu arriver pour la reconstruction quantité d'étrangers ou provenant des pays qui étaient encore nos "colonies". La cohabitation ne s'est pas toujours passée au mieux et nos milieux ultra-nationaux continuent à stigmatiser cette population qu'on a fait venir. On verra sur cette page quelques éléments  chiffrés de l'immigration après le premier conflit mondial.

On pourra se référer pour de plus amples renseignements aux ouvrages suivants :
- Benoit Garnot  "La population française aux XVIe, XVIIe, XVIIIe siècles"  Ophrys, 1988.
- Marcel Lachiver  "Les années de misère, la famine au temps du Grand Roi"  Fayard, 1991.
- Pierre Goubert "Louis XIV et vingt millions de Français" Artheme Fayard/Pluriel 2010.




Voici quelques statistiques sous forme de tableaux, plus évocateurs qu'un grand discours.
Ils sont issus du dépouillement des registres de Pouilly .
En ce qui concerne l'immigration ce sont des renseignements trouvés aux AD55.

On remarquera quelques périodes creuses. Car les registres sont inexistants ou presque.
Il s'agit des années 1674,1675,1697,1699,1704,1706-1708,1730-1737,1792-1795.
De même l'analyse de ces données s'arrêtent à 1895, car le dépouillement après cette date n'est pas complet.
Et puis il faut bien laisser du travail aux suivants.
  1. Naissances
  2. Mariages
  3. Décès
  4. Mortalité infantile
  5. Recensement
  6. Les patronymes
  7. L'immigration
  8. Les tables décennales