soldat 14 /18Linder Louis Alfred

La grande guerre.



Linder Louis Alfred



LinderIl est né à Mézières le 20/06/1888. Il est le fils d'Henri Eugène Benjamin Linder, âgé de 29 ans, capitaine du génie, né à Toulon, demeurant à Paris et de Madeleine Marie Gabrielle La Marle, fille de Pierre Alfred La Marle, 56 ans, chef d'escadron d'artillerie en retraite. (AD08 Mézières 1888-1890 25/166).
Son père finira général de division commandant le 13 ème corps d'armée et grand officier de la légion d'honneur.

Il est sous-lieutenant au 87 ème régiment d'infanterie.

Il est tué à Cesse le 27/08/1914 comme le relate les JMO de ce régiment.

Il est enterré à la nécropole nationale de Brieulles sur Meuse.
Type de sépulture : Ossuaire  Carré FR14/18 No 2.

Le lien avec la famille La Marle explique en partie son inscription à Pouilly.
Vivait-il à La Vignette ? C'est peu probable puisque la transcription de son décès est faite à Rueil (92) le 03/12/1917.
Par contre il y venait parfois comme le prouve le courrier du 06/09/1899 évoqué ci-dessous, concernant l'affaire Dreyfus.

En plus du monument aux morts de Pouilly, il apparait sur la plaque commémorative 1914-1918 de Rueil.

Le JO du 25/01/1920, page 1309 nous apprend qu'il reçoit la Croix de guerre avec palme.
"Jeune et vaillant officier, d'une haute valeur morale, aimé de ses hommes et estimé de ses chefs pour se brillantes qualités militaires. A trouvé la mort glorieuse, le 27/08/1914, en entrainant sa section à l'assaut des positions ennemies".




Extrait des JMO du 87 ème RI.

linder jmo



Le capitaine Linder et l'affaire Dreyfus.

En 1894 il était titulaire au 4e bureau, service des chemins de fer. Il écrit le 30/08/1899 au général Gonse. Il est alors capitaine du génie à Mézières en permission à la Vignette à Pouilly.

Il y explique que Dreyfus avait souhaité travailler au bureau des statistiques, mais que le colonel Sandherr ne l'avait pas voulu, sans qu'il en sache la raison. Il dit seulement que Dreyfus aurait dit " Sandherr ne veut pas de moi"
Il termine sa lettre par un fait dont il dit ne tirer aucune conséquence, si ce n'est une grande légèreté dans l'exécution du service.
Il aurait rencontré Dreyfus un matin à neuf heure un quart, revenant d'une promenade à cheval. Dreyfus portait des papiers sous le bras :
Je l'ai interpellé au vol :
- Tiens c'est toi. Où vas tu comme cela ?
- Je vais faire imprimer des documents au service géographique.
- Et tu emportes cela chez toi la nuit ? C'est rudement imprudent !

Il parle d'une ballade le matin et s'inquiète de voir Dreyfus emmener des papiers chez lui la nuit...
On remarquera qu'ils se connaissaient puisque Linder le tutoie.
Dreyfus réfute ce qu'avance Linder, l'heure de la rencontre et la visite à Sandherr. Il comence par ces mots : "Les souvenirs de M. le capitaine Linder sur quelques points sont inexacts et souvent très flottants chez lui . Je vais vous le prouver"

Tout cela ne nous dit pas si Linder était pour ou contre Dreyfus...

La lettre complète est parue dans l'Echo de Paris" du 09/09/1899 page 3/4