Le
Barrage de Belval
Les
crues de la Meuse à la fin du
siècle dernier, devenaient une préoccupation pour tous les maires des
communes
situées sur son parcours. Warcq en était le symbole. Chaque année ou
presque le
village était envahi sur plusieurs jours. On ressortait les barques, et
les
journaux locaux leurs marronniers, puis on se donnait
rendez-vous pour
l’année suivante.
On comprend aisément que cette situation, présentée parfois comme
faisant
partie du folklore de ces communes, ne pouvait plus durer. Et nos
responsables
politiques devaient trouver une solution.
C’est ainsi qu’avant le projet, disons plus raisonnable de l’EPAMA, il
y en eut
un autre assez farfelu !
Il s’agissait tout simplement d’ennoyer le parc de Belval, ses forêts
et fermes
alentours par la construction d’un barrage sur la Wame1 au niveau de
Pont
Gaudron sur la route qui relie Beaumont-en-Argonne et
Laneuville-sur-Meuse.
La retenue ainsi formée devait réguler le cours de la Meuse et
maintenir au sec
les agglomérations en aval, ou tout au moins minimiser les dégâts.
En période de crue, on l’aurait remplie par pompage au niveau de
Pouilly-sur-Meuse, et à l’étiage on l’aurait vidée, soutenant ainsi le
débit de
la Meuse en produisant au passage de l’électricité sur le principe du
barrage
Saint-Nicolas à Revin.
L’étude promettait monts et merveilles.
La plus invraisemblable était celle d’un lac de loisir comme celui du
Der (51
et 52) ou celui de la forêt d’Orient (10)
Les maires concernés n’avaient pas vraiment conscience que l’opération
visait
surtout à assurer un débit constant au refroidissement de la centrale
de Chooz
(08).
Ils ignoraient surtout que le terrain est un vrai gruyère et que le
relief
karstique de la forêt de Jaulnay, ne s’arrête pas à la route
Beaumont-Laneuville.
Bref en chargeant en eau ce fameux barrage, par phénomène de siphons et
de
résurgences on aurait assisté aux grandes eaux de Versailles !
Les propriétaires et intéressés s’opposèrent donc à ce projet.
Voici
en résumé l’historique de cette utopie :
Le
19/12/1991, dans
l’Union (Journal de Champagne
Ardennes)
Luc Pierquin est maire de Warcq. Excédé par les inondations à
répétition dans
sa commune, il souhaite la création d’un syndicat à vocation unique
avec
Charleville, pour réfléchir aux mesures à prendre. Mais Charleville
traîne les
pieds.
Le pigiste Thierry de Lestang-Parade dans un style ampoulé nous livre
les
cogitations du maire de Warcq :
«Le premier magistrat de Warcq se défend de suivre les rives du combat
partisan. Il affirme ne pas agir comme un sous-marin politique glissant
dans
les profondeurs des ambitions personnelles. Luc Pierquin délivre sa
botte
secrète apprise des techniciens d’EDF, la création d’un barrage
réservoir en
forêt de Belval...»
Le rapport des experts... coule de source :
«Cette cuvette communique avec la vallée de la Meuse par un passage
étroit qui
pourrait être fermé. Le volume brut de la retenue serait de 490
millions de
mètres cubes. La solution consiste à construire au pied du barrage une
centrale
de turbinage-pompage. Par un sens de rotation donné, le système
pomperait l’eau
de la Meuse dans la retenue de Belval. Par changement de sens de
rotation,
l’eau de la retenue de Belval serait turbinée en produisant de
l’énergie électrique».
Le 19/01/1992 cette fois c’est
l’Ardennais qui annonce :
«Warcq se mobilise contre les inondations. Une association s’est créée
pour
défendre les intérêts des habitants.».
Luc Pierquin regrette le peu d’enthousiasme de la ville de Charleville
et
relance l’idée d’un barrage :
«Warcq inondation va s’attacher à relancer vigoureusement le dossier du
lac
réservoir de l’Argonne.
C’est un sujet très sérieux. Un rapport a été demandé à EDF... J’ai par
ailleurs écrit aux maires des Ardennes et aux conseillers généraux car
ce
barrage concerne de nombreux partenaires. Un des premiers concernés le
maire de
Beaumont, m’a déjà répondu favorablement. Les Ardennes dans leur
ensemble
doivent aussi avoir conscience de l’intérêt touristique que
présenterait ce lac
de 3 000 ha.».
Le 05/02/1992 l’Ardennais titre :
«Projet de barrage en Argonne, hypothétique et controversé.».
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le projet de retenue d’eau en
forêt de
Belval, proposé notamment par le maire de Warcq, pour lutter contre les
inondations de la Meuse, ne fait pas l’unanimité.
C’est notamment le cas dans le canton de Buzancy. Certains bruits
laissent
entendre que la déclaration d’utilité publique serait déjà en cours de
rédaction.
Le conseiller général Jacques Paulot s’adresse au préfet Philippe
Callede qui
répond : «L’état n’est pas pour l’instant impliqué par mes soins
dans le début d’une réflexion sur le sujet».
Génération-écologie s’inquiète également de cette idée de barrage et
s’y oppose
déjà avec la plus extrême vigueur et considère que ce barrage
consistant à
noyer quelque 300 000 ha (ça augmente...) équivaudrait à un simple
transfert
aggravé du problème rencontré.
Le 07/02/1992 : «Les défenseurs du barrage en Argonne montent au
créneau»
L’association épingle Philippe Lenice de Génération-écologie à propos
des 300
000 ha au lieu des 3 000. Au niveau écologique elle envisage déjà le
retour
dans la région des migrateurs partis vers le lac du Der. Elle regrette
enfin le
peu d’enthousiasme suscité par ce projet.
Le 28/01/1992 l’Ardennais écrit :
«Régulation de la Meuse : La retenue de Belval ne se fera pas».
A l’issue d’une réunion qui s’est tenue les 21 et 22 janvier à
Grenoble, le
projet de régulation des eaux de la Meuse à hauteur de Belval aurait
été
purement et simplement abandonné.
Le maire de Warcq avait ressorti ce projet étudié en 1987 par un bureau
de
Grenoble et
l’avait proposé au conseil général et EDF.
Le 29/01/1992 ce même Ardennais rectifie le tir :
M. Pierquin qui suit avec un soin particulier cet important dossier
garde
toujours espoir.
Il parle en connaissance de cause puisque c’est sur son initiative que
l’étude
du projet s’est poursuivie, les 21 et 22 janvier à Grenoble. Lui-même
et ses
deux adjoints ont rencontré le directeur du Centre National
d’Equipement
Hydraulique (CNEH) et plusieurs cadres supérieurs d’EDF, en
présence de M.
Joseph, maire de Beaumont-en-Argonne, venu en qualité d’observateur.
Lors de cette réunion, très intéressante et documentée, nous a déclaré
M.
Pierquin, nous avons demandé des précisions supplémentaires qui nous
permettraient d’organiser pour l’ensemble des élus du bassin de la
Meuse et des
Ardennes, en particulier, une réunion d’information très approfondie
sur le
projet en question qui apparaîtrait à nos yeux, être d’un très grand
intérêt.
M. Pierquin considère que toute conclusion pessimiste est prématurée et
non
fondée.
Car le projet est loin d’être abandonné
Les
intérêts d’EDF dépassent
les réticences ardennaises.
Le
16/04/1992 «L’écologie
des verts» par son
porte-parole Philippe Lenice, écrit dans un communiqué de presse :
«Les verts mettent en garde contre l’illusion d’un immense barrage
réservoir en
Argonne qui réglerait le problème des inondations dues aux crues de la
Meuse.
En effet ce projet de méga-barrage (submersion de 3 000 ha de forêt en
plein
parc de vision de Belval (faune et flore
noyée, disparition de quatre fermes…), s’il se réalisait ne servirait à
rien en
ce qui concerne la lutte contre les inondations.
Les rivières en aval du lac contribueront toujours aux crues de la
Meuse. De
plus le projet qui inclut déjà une centrale de turbinage-pompage aurait
des
impacts néfastes sur l’environnement
• Une baisse de l’étiage de la Meuse et des nappes phréatiques
alluviales en
aval du lac artificiel.
• Les limons fertilisants retenus dans le lac finiront par combler
celui-ci :
en conséquence il faudra vidanger régulièrement par une chasse d’eau
polluante.
• Les unités hydroélectriques conçues par EDF concourent à la
destruction des
paysages, à des perturbations hydrologiques qui assèchent les rivières
et
barrent la route aux poissons migrateurs.
Dans cette affaire la lutte contre les inondations n’est qu’un prétexte
pour
réaliser un grand lac réservoir visant à maintenir un débit suffisant
en amont
de la future centrale nucléaire de Chooz».
Le 18/04/1992 dans l’Union :
Belval : Création d’une association contre le projet de barrage.
C’est à l’initiative de Stéphane Lecoster, garde-forestier de Sommauthe
qu’a
lieu la réunion qui initie cette association. Elle a pour but de
contrer le
projet de barrage et pouvoir intervenir de droit dans le dossier.
A noter que le maire de Beaumont, M. Joseph, dit ignorer ce qui a été
débattu à
Grenoble, alors qu’il y était comme observateur. Cherchons l’erreur...
Les statuts de l’association datent du 16/04/1992. Le siège social est
domicilié au Parc de vision de Belval.
Le 21/04/1992 l’Ardennais fait état de la création de cette
association
et ajoute :
«L’association pour faire barrage au barrage, s’est constituée lors
d’une
réunion tenue à Belval-Bois-des-Dames, jeudi soir et a cherché à se
renforcer
le surlendemain au cours d’une autre réunion tenue à Pouilly-sur-Meuse,
petit
village de la Meuse limitrophe des Ardennes.
Contre ce qui n’est pas encore un projet ni même un avant-projet,
s’élèvent des
maires de communes du secteur, la fondation Sommer, propriétaire du
parc de
vision de Belval, des écolos du mouvement Les Verts, des responsables
de la
fédération de pêche du département de la Meuse, de simples habitants de
la
région d’Argonne concernés, et les membres du spéléo-club ardennais.
Ces derniers affirment que la carte géologique de la région sur
laquelle
s’appuient la pré-étude de l’EDF est tout simplement fausse. : En effet
une
partie du secteur susceptible d’être noyée sous le lac de 3 000 ha que
créerait
le barrage sur la Wame est de relief karstique, c’est-à-dire truffée de
failles
et de gouffres, dans lesquels disparaissent les eaux de surface.»
Cette réunion à la mairie de Pouilly est relatée dans l’Union.
Elle était animée par Patrick Gentil (GSA08), Philippe Lenice (Les
Verts),
Christian Pommet (Fédération de pêche de la Meuse), François Vanderesse
(GSA08)
etc.
Une cinquantaine de personnes y assistaient. Il y fut demandé «La
mobilisation
des courants d’opinion avant que EDF ne réussisse à imposer ses vues
grâce à la
discrétion qui entoure le projet.
Officiellement tout le monde nous dit qu’il ne se passe rien, alors que
nous
voyons l’hélicoptère EDF survoler le site, que la préfecture, le maire
de
Warcq, le conseil général ont reçu une lettre d’EDF leur faisant part
des
différentes études de faisabilité.
Le groupe spéléo ardennais travaille dans cette région depuis 15 ans.
Leurs
explorations en sous-sol apportent de ce fait au dossier une expérience
non
négligeable. Le comité de défense qui s’est constitué à cette occasion
contre
le projet de barrage de la Wame va se rapprocher et travailler en
liaison
étroite avec le comité de Belval».
Mai 1992 Un autre article
concerne une réunion à Buzancy.
«Belval : L’association de défense du site part en croisade» Le combat
se
poursuit pour l’association de défense du site de la Wame et de Belval,
créée
en avril dernier. Travaillant activement et multipliant les contacts,
les
membres se sont réunis dernièrement à la mairie de Buzancy pour faire
le point
de leurs constatations et en informer le public.
Patrick Gentil, spéléologue ayant l’habitude d’explorer ce sous-sol a
tenu à
réaffirmer la non-étanchéité du site : ce site n’est pas garanti
d’étanchéité
absolue car de nombreuses zones calcaires s’y sont développées, le
sous-sol est
percé de conduits souterrains et de gouffres. Leur sondage n’est pas
sérieux.
Dans la forêt de Jaulnay, il y a des milliers de gouffres, cela va
entraîner
des fuites, des marécages et la pollution de tous les captages d’eau
potable.
Ce projet paraît vraiment farfelu. Certains disent que l’on pourra
colmater
avec de l’argile mais la surface est bien trop énorme.»
Pour Christian Pommet, de la fédération de pêche de la Meuse, «Le
problème de
l’eau est majeur : Où la prend-t-on ? Un lac de 3 000 ha ne se remplit
pas
facilement. Nous mettrons plus de temps pour remplir le réservoir que
pour le
vider. Je reste persuadé que ce projet va servir à évacuer le trop
plein de sel
de la Moselle et surtout à refroidir la centrale de Chooz. On se heurte
aux
intérêts privés d’EDF au détriment de la région.».
Le 29/05/1992 l’association contre le barrage est structurée.
Cinq
groupes de travail sont définis
:
En quelques mots les arguments contre le barrage étaient les suivants :
L’étude des phénomènes karstiques et les risque encourus étaient déjà
bien
connus.
Patrice Gamez y avait consacré des années de recherches aboutissant
sous la
direction du professeur F. Reitel à une soutenance de thèse
:«Hydrologie et
karstologie du bassin du Loison (Woevre septentrionale Lorraine) « en
1992
.
Le GSA avait pour sa part exploré le relief karstique de la forêt de
Jaulnay et
donné un avis très défavorable au projet.
Charles de Cheviney, régisseur du parc de Belval, était «aux premières
loges»
pour juger de l’impact sur la faune, la flore et le tourisme, tout
comme
Stéphane Lecoester, garde forestier. Belval bénéficiait de l’appui de
la
fondation Sommer contre ce projet.
L’activité touristique à l’instar de celle du lac du Der, ne relevait
pas d’un
projet étudié et sérieux. En effet comment envisager la pêche ou le
nautisme en
été, alors qu’en même temps, on aurait vidé la retenue pour soutenir le
débit
de la Meuse ?
Charles Baptiste et Christian Pommet ont fourni pour l’aspect
hydrologique un
rapport fort intéressant. Sans entrer dans les détails en voici la
conclusion :
«Depuis son entrée dans le département de la Meuse et jusqu’à
Charleville, la
Meuse s’écoule dans un système hydrauliquement stable malgré la
multiplication
des extractions de matériaux.
Les fluctuations hydrologiques ont incité les zones urbaines
historiques à
s’ancrer sur les reliefs. L’extension des POS de quelques collectivités
locales
dans le lit majeur de la moyenne Meuse engendre des problèmes certains
lors de
submersion élevée. Toutefois la finalité d’un projet de barrage, qui
conduit à
la destruction d’un ruisseau et d’un site, à la confiscation de l’eau,
à la
dégradation de sa qualité, à la disparition d’une faune et d’une flore
particulière et protégée, semblent bien éloignés d’un simple souci
d’écrêtement
des crues...
Apparaît
très nettement un manque de
cohérence entre ce projet et les actions menées dans l’ensemble du
bassin de la
Meuse (Contrat de rivière Meuse, schéma d’aménagement et de gestion des
eaux,
schéma départemental de vocation piscicole, convention de RAMSAR pour
la
protection des zones humides…)
De même, l’adhésion des voisins belges et hollandais, dans le cadre du
statut
de fleuve européen de la Meuse, à une contribution financière pour une
restitution d’eau en période d’étiage, ne semble pas acquise malgré des
besoins
indéniables.
Enfin
il serait intéressant de
chiffrer le coût réel d’un tel aménagement, aménagement qui ferait
peser un
risque réel sur les populations (étanchéité de la cuvette, rupture
sismique des
digues, destruction des milieux…) et la rentabilité des installations,
ainsi
que le montant des mesures compensatoires éventuelles. Les chiffres
devraient
d’eux-mêmes guider les partisans d’une telle hérésie sur la voie de la
gestion
raisonnée des milieux.».
Concernant les autres études, je n’en ai pas retrouvé la trace. Mais
l’impact
sociologique n’était pas à démontrer.
Et
pour
finir le barrage ne s’est pas fait.
Tout
ce
remue-ménage n’aboutit
finalement à rien. La mobilisation contre ce barrage, y fut sans doute
pour
quelque chose. Mais plus prosaïquement on peut penser qu’EDF, ayant
enfin fait
une étude sérieuse, sur le terrain a compris l’utopie de ce projet.
Ce
qui
est surprenant c’est que
l’étude de la ligne «Lonny Moulaine 2 X 400 KV», étude géotechnique
dirigée par
la société Sopena, faisait déjà état de ces difficultés géologiques dès
1989.
Mais ce n’était sans doute pas par le même service…
On peut imaginer ce qu’aurait été ce barrage...
Un mur contenant de l’eau envasée, des pompes asséchant les zones
humides et la
Meuse en amont, des forets et fermes détruites, un parc de Belval
(encore qu’il
ait disparu depuis) transféré en forêt de Dieulet etc. Un impact
touristique
qui reste à démontrer.
On peut comprendre que le maire de Warcq se soit engagé dans cette
voie. On
peut juste lui reprocher de s’être laissé manipuler.
Quant à celui de Beaumont-en-Argonne, village non inondable, son
implication
est plus difficile à saisir. Attendait-il quelques retombées
financières, honorifiques,
touristiques ?
Puis le projet de « domestication » des crues a vu le jour sous la
responsabilité de l’EPAMA (Établissement Public
d’Aménagement
de la Meuse et de ses Affluents). Suite à la crue centennale de 1995,
il
devenait urgent de mettre en route un projet viable et sérieux. Les
politiques
(M. Balladur n’était-il pas venu tremper ses escarpins quelques minutes
à
Charleville ?) s’y sont enfin intéressés sérieusement. Des
aménagements,
retenues, digues etc. ont avantageusement remplacé l’idée du barrage de
Belval.
Depuis ces travaux, il n’y a certes plus eu d’eau dans les villes et
villages
habituellement impactés, mais il n’y a pas eu non plus de crues «
dignes de ce
nom »… Attendons la prochaine crue centennale.
Et
pourtant...
Les
vieux démons ont ressurgi en 2007. Une personne travaillant à la DDE à
cette époque, m’a envoyé le 03/02/2020 le courriel suivant :
« Je suis intervenu sur ce dossier en 2007. Le projet portait sur la
création
d’un lac démesuré vers Belval, Grandpré et ayant comme objectif
officiel
d’éviter les inondations à Sedan et Charleville-Mézières. Compte tenu
des
nombreuses contraintes environnementales et l’opposition ferme des élus
du
secteur, il n’y a pas eu de suite. Il est vrai qu’à cette époque, le
Conseil
Général souhaitait la création d’un EPR à Chooz. »
Je n’ai pas à ce jour eu accès à ce dossier.
Le
23/06/2023 l'Ardennais relate les nouvelles interrogations au sujet du
refroidissement des centrales de Chooz. L'éternelle argumentation de
l'écrêtement des crues, de l'eau nécessaire en période d'étiage, tente
de justifier la création d'une retenue. Le lieu envisagé n'est pas
indiqué.
Espérons
que l'étude sera un peu mieux menée qu'au siècle dernier !
L'Ardennais du 01/06/2024 remet le problème sur la table : "
Comment garantir la ressource en eau de la
centrale nucléaire ?"
Il interroge Franck Leroy, président de la région Grand-Est, lequel
"n'exclut aucune piste"...
Au passage il avoue : "La dernière étude qui faisait référence à une
retenue d'eau date de 2002. Il s'agissait d'un barrage sur la Wame, un
affluent de la Meuse à Pouilly-sur-Meuse."
Il ajoute : "Vous voyez 2002... Plus rien ne doit être à jour. D'où
l'importance de réactualiser toutes nos données et nos études sur le
sujet".
Effectivement, le relief karstique a certainement changé en deux
décennies... Mais M. Leroy va sans doute diligenté une étude enfin
sérieuse...
Franck Leroy dit aussi : "L'EPAMA espère pouvoir lancer l'étude sur
l'impact du changement climatique sur la Meuse dans le cadre de l'appel
à projets européen MICCA (Mosan Initiative for Climate Change Action
) auquel candidate l'EPAMA.
Le site MICCA vaut le détour. On y trouve toutes les bonnes idées de
bureaucrates n'ayant jamais mis les pieds sur le terrain. Une
caricature du Pipotron ?