Collard Rose René, le dernier vigneron.
Il est né à Pouilly le 20/10/1891 d' Henry Philippe et Marie Joséphine
Raulin. (AD55 1883-1892 47/185).
Comme beaucoup on le retrouve soldat à la première guerre et en revient.
Le 20/10/1919, il épouse Ernestine Aubry à Neuve-Église dans le
Bas-Rhin.
Elle était née à Dieffenbach le 17/04/1881.
Employé au chemin de fer de l'est, est-ce au cours d'un déplacement
qu'il la connut ?
Ils eurent un fils, Ernest Oscar René, né le 25/01/1921 à Liverdun (54)
et décédé le 25/05/2013 à Nouzonville (08).
Il possédait une vigne dans les côtes sur la route d'Inor et faisait
encore son vin dans les années 60.
C'est donc le dernier vigneron connu de Pouilly.
Aux dires de ceux qui goûtèrent son breuvage, c' était une piquette,
comme sans doute tous les vins d'alors en nos régions.
Il habitait rue de la cure. La maison n'existe plus. Elle avait été
achetée par Jean-Claude Lambert qui la démolit.
Il était aussi bouilleur de cru et n'aurait jamais manqué l'instant
magique où l'alambic délivrait sa première goutte.
Le retour, rue de la cure était parfois périlleux.
Il décède à Charleville le 14/04/1971.
.
Il a pris part à la guerre 14/18 et s'y est distingué, puisqu'il reçoit
la croix de guerre, étoile de bronze.
On apprend pas son dossier militaire qu'il est "...très bon conducteur,
brave au feu, évadé des lignes ennemies en 1914. S' est fait remarquer
aux diverses affaires auxquelles la batterie a pris part depuis le
début de la campagne...".
Mais aussi qu'il fut condamné, certes avec sursis pour coups et
blessures volontaires en 1912.
Il est "classé affecté spécial à la compagnie
des chemins de fer de l' Est" où il est cantonnier.
On retrouve des liens de parentés mais assez éloignés, tant pour les
familles Gobert, que Bestel, Noël etc.
En tout cas une figure du village qui méritait bien une page.
Voici sa maison et dépendances dans laquelle il vivait rue de la Cure.
L'habitation elle-même se trouvait à l'étage et on y accédait par un
escalier raide comme une échelle de munier. Le jardin donnait sur la
ruelle de Nonancourt.
Cette maison fut achetée par Jean-Claude Lambert puis détruite. Elle
forme désormais une "dent creuse" dans la rue. On remarquera l'assise
en roche sur laquelle elle était bâtie.