L'hymne à Pouilly.
Cet hymne fut composé par Alphonse Gustave Rambourg (1874-1950).
Si on en connait les paroles, la musique hélas ne nous est pas parvenue.
Ringard, désuet, pompier, on pourra attribuer à cet hymne n'importe quel
adjectif, mais il faut reconnaître à travers ces vers, l'amour que
l'auteur portait à notre village.
Péguy dans "Adieu Meuse endormeuse" avait donné le La, même si géographiquement il ne glorifiait pas la même région.
Voici cet hymne dans son intégralité.
On imagine ce M. Rambourg en chef de chorale, entouré sans doute de M.
Bizon, professeur de violon, entrainant au piano les enfants du village.
Le chœur
Salut à toi, ma petite patrie
Terre bénie où j'ai reçu le jour
Que je préfère aux cités qu'on envie
Ton bienheureux et reposant séjour.
J'aime Pouilly pour son calme visage
Qui se reflète au miroir des flots bleus
Ces toits vermeils émergeant du feuillage
Son vieux clocher qui pointe vers les cieux
Son bois touffu où poussent sous le chêne
Fraises et muguets au sein du vert gazon
Le Châtillon d'où l'on voit dans la plaine
Courir la Meuse au lointain horizon
Le chœur
Pouilly je t'aime Ô ma chère patrie
Terre féconde où l'on vit d'heureux jours
oui je préfère aux cités qu'on envie
Ton reposant et calme et doux séjour.
Solo
Lorsque Phébus triomphe de l'hiver
Que son retour met la nature en fête
La vie est belle et si douce au grand air
Un jeune homme
Quand dans les prés éclot la pâquerette,
C'est grâce aux soins du laboureur vaillant
Que la moisson bientôt partout se dore
Et le raisin qui mûrit lentement
Sera le vin dont tout Pouilly s'honore
Le chœur
Pouilly je t'aime Ô ma chère patrie
Terre féconde où l'on vit d'heureux jours
Oui je préfère aux cités qu'on envie
Ton reposant et calme et doux séjour.
Duo jeunes gens
Mais chaque saison à ses charmes
Les disciples de Saint-Hubert
Viennent souvent jeter l'alarme
Parmi la faune du couvert
Quand la neige voile la terre
On voit leur troupe dans les bois
Traquer quelques vieux solitaires
Ou forcer la biche aux abois
Le chœur
Pouilly je t'aime Ô ma chère patrie
Terre féconde où l'on vit d'heureux jours
Oui je préfère aux cités qu'on envie
Ton reposant et calme et doux séjours.
Solo
Le pêcheur à l'air pacifique
Un jeune homme
Malgré ces engins menaçants
Du bord de l'eau mélancolique
Se tient à l'affût en tout temps
Qu'importe le chaland qui passe
Se demeure en contemplation
Jamais, jamais rien ne le lasse
Il attend l'œil sur son bouchon.
chœur
Pouilly je t'aime Ô ma chère patrie
Terre féconde où l'on vit d'heureux jour
Oui je préfère aux cités qu'on envie
Ton reposant et calme et doux séjour.
Salut Pouilly
Mon doux pays
Ô ma patrie
Salut Pouilly.
Le texte figure dans l'ouvrage publié par Anne Marie Guichard (1924-2016).
A noter que Gustave Alphonse Rambourg était originaire de Sedan. Pouilly était plutôt sa patrie d'adoption.
Puisqu'on parle de poésie...
Pouilly est aussi cité dans un chant de Noël concernant Stenay. Ce Noël
date vraisemblablement du dernier tiers du XVIII ème, car le l'
imprimeur initial de ce texte est Meurant, nommé par Condé en 1766.
Le chanoine Vigneron nous en raconte la découverte dans "Grandes Heures de l'histoire de Stenay".
Vers 1908, un religieux franciscain, le Père Pacifique Chardin,
originaire d'Aincreville, missionnaire au Chan-Tong, revenu en France
pour raison de santé, envoya à Mgr Mangin, curé de Stenay, une petite
brochure de la librairie Henri Gautier sur les vieux Noëls. (Brochure no
278 de la Nouvelle Bibliothèque Populaire). Ce Mangin publia ce Noël de
Stenay dans son bulletin paroissial, "Echo des Familles" 1908 pages 26-28.
Cette composition toute simple, nous dit Vigneron, a le principal
mérite d'avoir mis en vers les noms des localités voisines, sous
prétexte de les faire défiler à la crèche de Stenay.
A la strophe 10, (il y en a 16), il y est dit :
"Les habitants de Cesse, De Halle et de Beaufort
Y vont plein d'allégresse et d'un commun accord
Luzy,
Pouilly, Beauclair, Imécourt et Letanne
Remonville et Beaumont, Chauvency et Mouzay,
ont quitté leurs cabanes"
Tout le reste est de la même veine.