Philippe François de Pouilly
De la maison du même nom, il naquit à Pouilly vers 1663, mais on ne sait de qui...
Il est cité dans la visite paroissiale de 1710 et on lui donne 47 ans.
Il est alors en possession de la cure depuis le 18/11/1709.
Comme père on peut envisager
Albert de Pouilly né en 1626, décédé avant 1695 et marié avec Hélène de la Cour.
Ou son frère
Louis de Pouilly né vers 1629, décédé en 1715 et marié le 10/11/1655 avec Marie de Pouilly.
Son parcours est singulier comme on va le constater.
Dans les archives du baron de Pouilly que j'ai retrouvé en république
tchèque, on peut lire la copie d'un écrit par feu Dom Cyprien Hocqueux,
mort le 07/04/1712, recopié par Gabriel Siegnitz archiviste de l'abbaye
d'Orval le 23/06/1780 :
"
Philippe François de Pouilly
natif de Pouilly d'une fort bonne maison vint tout jeune se présenter
cette année (1684) pour être religieux. Ayant été quelques temps
postulant, il lui survint une tentation de s'aller rendre hermite, et
sans manifester à personne il sortit du monastère, changea d'habits sur
les chemins, mit son manteau entre les mains de quelqu'un et se revêtit
d'un méchant sarrot. Cela ne causa pas peu de peine aux supérieurs, à
son père et à sa mère, personne ne sachant ce que ce pauvre enfant
était devenu. On visita tous les coins les plus cachés de la maison,
les canaux et de peur qu'il ne fut tombé dans un étang on en mit l'eau
bas, mais point de nouvelle. Enfin après beaucoup de prières et après
nous avoir laissé tous en peine l'espace d'une semaine ou deux, il
revint à Orval tout défiguré, tout amaigri et plein de boues depuis les
pieds jusqu'à la tête. Le PP abbé lui lava les pieds si je ne me
trompe, et pour lors il nous déclara tout ce qui s'était passé pendant
son voyage, qui n'avait été que cinq ou six lieues ; comme il fut
obligé bien souvent de se contenter d'un morceau de pain noir et d'un
verre d'eau et de coucher dans des lieux propres pour les bêtes. Il
nous causa par son retour autant, ou plus de joie qu'il nous avait
causé de peine par sa sortie. On lui donna l'habit quelque temps après
et il le porta environ neuf mois avec beaucoup d'édification : mais à
la fin, je ne sais pour quelle raison il voulut s'en aller et s'en alla
effectivement. Il revint encore pour être reçu, mais à cause de son
inconstance on ne le voulut point recevoir. Depuis il a bien étudié à
la sainte théologie, et on lui a donné une cure dans le diocèse de
Reims"
il avait été pourvu du prieuré de Marville, duquel il fut évincé, parce que c'est un bénéfice régulier.
Il eut la cure de Bulson, puis fut chanoine de Montfaucon avant
d'arriver à Pouilly, cure qui lui fut donnée vers la mi-novembre 1709
par Messire de Joyeuses, alors abbé commendataire de Mouzon.
Son premier acte fut le baptême de Jeanne Saussette le 24/11/1709. (AD55 Pouilly 1673-1722 172/276).
Il ne gouverna pas longtemps cette dernière paroisse, étant mort des
suites d'une chute à l'âge de 46 ans environ, le 25 juillet 1711.
"Son tombeau était dans le sanctuaire contre le mur du côté de
l'Évangile. L'épitaphe recule jusqu'en 1712 la date de sa mort mais
c'est une erreur.".
Il avait été le parrain de Philippe François Tribut, fils de François Tribut et de Jeanne Stevenot, né à Pouilly le 20/09/1678.
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Mais aussi d'Hélène Thérèse de Pouilly à Vilosnes le 21/05/1703, mais il se fait remplacer par son frère Christophe.
La marraine est Hélène Thérèse de Pouilly (1659-1744) AD55 Vilosnes 1673-1741 159/389