Le nouveau presbytère
Son histoire se confond avec celle du château, puisqu'il se trouvait dans l'ancien habitat du seigneur de Pouilly.
Les bâtiments déclarés biens nationaux furent vendus à la révolution.
En 1792 la municipalité s'y était installée.
On peut penser que les desservants de la paroisse ont pris possession du nouveau presbytère en 1813.
En effet un courrier émanant de la "Direction de la comptabilité des
communes et des hospices", en date du 13/01/1813 nous apprend que
:"L'adjoint du maire de la commune de Pouilly est autorisé à acquérir,
au nom de cette commune, des srs lanenet (?) Marie Gobert et consorts,
moyennant la somme de 3 000 francs une maison, jardin, aisances et
dépendances estimés 6 000 francs, pour servir de presbytère au
desservant de la succursales".
L'acte de vente est reçu devant Me Guichard, notaire à Stenay le 23/07/1813
Il est déposé et transcrit au bureau des hypothèques de Montmédy le 28/07/1813. Le descriptif du bien est un peu plus précis :
"Une maison située à Pouilly faisant partie du ci-devant château de
Pouilly, consistant en une cuisine, trois chambres, trois cabinets au
rez-de-chaussée, une chambre haute avec grenier, caves, avec entrée
dans la grande cour et avec jardin derrière, royée un grand bâtiment
appelé le bâtiment neuf"
En février 1907, le conseil décide, d'après la demande adressée par Mgr
de Verdun, d'après l'article... la circulaire etc. d'autoriser le maire
à passer un acte administratif accordant la jouissance gratuite des
édifices du culte pendant une durée de 18 ans avec le curé reconnu par
l'évêque. Le presbytère était-il concerné ?
Le 19/01/1908 la délibération du 19 janvier dernier autorisant la
location du presbytère n'ayant pas été approuvée. Le conseil décide de
conserver à sa disposition cet immeuble comme les autres bâtiments
communaux et d'en constituer gardien M. l'abbé Alfred Gilles, prêtre en
retraite, en reconnaissance d'un demi siècle de services ininterrompus
rendus par lui à toutes les familles de Pouilly et de ses libéralités
envers les pauvres et les malades de la commune pendant 52 ans.
Mais cet arrangement n'est pas apprécié de la préfecture qui rappelle
les lois de séparation de l'église et de l'état. Le conseil doit
s'expliquer : "... il a par la délibération du 23/04/1907 décidé de
conserver cet immeuble à sa disposition en confiant la garde à une
personne qui n'est pas desservant la commune et n'y exerce pas le
culte. Cette garde ne peut donc être considérée comme une subvention en
faveur d'un culte".
En 1907 le conseil municipal débat avec le préfet sur le montant du loyer du presbytère, inclus dans l'ancien château.
On y apprend : "Si le logement comporte 6 piéces ou cabinets, c'est un
rez de chaussée sans étage. Les greniers sont en trés mauvais état. Le
hangar n'est qu'un abri ne pouvant servir qu'à remettre un peu de bois
et l'écurie est apte à loger seulement une chèvre ou des poules. Le
jardin établi sur l'emplacement de l'ancienne terrasse du château est
un très mauvais terrain, olein de grèves et les 5 ou 6 arbres qu'il
contient ne portent pas". Le conseil demande donc que le loyer soit maintenu à 100 francs pour le curé Bontemps.
Mais en août 1926, après le départ de Bontemps, le conseil municipal
envisage le 23/09/1926 de relouer le presbytère à son successeur,
moyennant 150 francs par an. Finalement le loyer sera fixé en novembre
1926 à 200 francs par an.
Quand les curés furent regroupés à Stenay, ce presbytère, bâtiment
communal fut loué à des particuliers, Larieutor, Discours etc.
En 2004 le maire Daniel Guichard le fit réaménager en deux logements,
un F3 et un F5 loués aussitôt. Voir le journal du 15/09/2004
Son état en 1902.
On connait l'état du presbytère par une étude lancée en 1902 sur les
paroisses du diocèse et retrouvée à la bibliothèque de
l'évêché de Verdun.
Le rédacteur de cette étude est le curé
François Alfred Gilles qui y demeurait.
Il le situe à 100 m de l'église, au centre du village et à 5 ou 600 mètres de la gare.
Il n'y a pas d'étage, et un grenier couvre le tout.
Un cellier et une cave.
Neuf fenêtres donnent sur le midi, deux portes sur la cour, une porte et trois fenêtres sur le nord.
Il existe une cuisine, une chambre de bonne, quatre autres chambres et un entresol.
Le presbytère n'est pas solide, n'est pas régulier, n'est pas
suffisamment entretenu par la commune. Il offre l'aspect d'une
misérable ferme par le nord.
L'état actuel des différentes pièces est aussi bon que possible.
Il a été reconstruit de pièces et de morceaux après la révolution.
La commune le considère comme sa propriété.
Il occupe une partie de la place de l'ancien château des De Pouilly détruit par les révolutionnaires en 89.
(Cette dernière assertion est fausse car le château si il subit quelques dégâts, ne fut pas pour autant détruit)
On y entre par une porte cochère, donnant sur la cour de l'ancien château.
Il compte un hangar pour remiser le bois, à gauche de la porte
d'entrée, à droite une petite écurie. On traverse une petite cour pour
trouver le porche de l'habitation.
Il existe un jardin potager d'une contenance de 24 verges. Terre rapportée et graveleuse.
Il y a des murs de tout coté.
Et en 1951
L'abbé Neu en parle dans son discours lors de la confirmation de 1951.
"Quant au presbytère, votre excellence (il s'adresse à Mgr petit) a vu
la somme de réparations qui y a été faite. En effet depuis deux ans le
presbytère est entièrement et uniquement à la disposition du prêtre de
la paroisse."