Les cordonniers et sabotiers
Nos ancêtres avaient des chaussures, même si souvent ils marchaient
pieds-nus. (A pi déchau comme on dit en patois)
En fait de chaussures, nos anciens jusqu'au XIXe mettaient
souvent des sabots ou de mauvaises galoches
Le métier de cordonnier et de sabotier se confondait
parfois. En effet si le dessus
était en cuir, la semelle était souvent en bois.
Et en temps de guerre, comme la troupe se déplaçait à pied, il fallait
produire en conséquence. Ainsi le décret du 4 brumaire an II
(25/10/1793) ordonna à tous les cordonniers de France de livrer,
chacun, cinq paires de souliers par décade et autant par compagnon qui
travaille à leur côté. Puis en décembre, tous les cordonniers sont mis
en réquisition. Pendant plus de deux mois, ils ne devront travailler
que pour les besoins de la troupe.
Les cordonniers étaient donc indispensables.
Il existait des cordonniers ambulants se déplaçant de village en
village et réparant sur place ce qui l'était encore.
Au siècle dernier (Maurice Edouard Mathis (1907-1971) passait encore
chaque semaine et avait un magasin à Stenay.
En photo ci-sessous des chaussures à semelle de bois datant des années
quarante.
Pour les dimanches, jours de fête etc. on avait des chaussures plus
élègantes comme ses bottines à crochets.
Il va sans dire que ces chaussures et sabots étaient utilisées jusqu'à
la corde...
On trouve donc une quantité de cordonniers et en voici une liste non
exhaustive :
Jean Baptiste Bonne est
bien
malgré lui dans la liste des gens sortant de l'ordinaire à Pouilly.
En effet il a été "...trouvé mort par une main étrangère..." le
20/03/1764.
Mais on en sait pas plus. En 1764, pas de guerre, d'invasion. Un rôdeur
?
Il était cordonnier et marié à Marie Mazelot. (AD55 1760-1791 47/345).
Voir son acte de décès en 1764.
Lambert Guichard,
décède le
27/10/1880 à 88 ans. Il est dit "...pensionnaire de l'état, sans
profession..." (AD55 1873-1882 141/177)
Pourquoi
était il pensionnaire de l'état puisqu'il a été cordonnier en 1822,
1826, vigneron en 1828, 1833 ,1879, manouvrier 1857.
Pas de trace d'exploit militaire ou autres services justifiant cette
pension...