soldat napoleonLes guerres des Napoléon et les restaurations.

De 1795 à 1870...



Les guerres Napoléoniennes


Sous Napoléon 1er

Si Napoléon fut un temps accueilli par les Français comme un sauveur, beaucoup par la suite déchantèrent, voyant les forces vives de la France alimenter les charniers européens.
Les pertes sont estimées à 2 500 000 militaires en Europe et 1 000 000 de civils en Europe et dans les colonies françaises. Et ce sans les moyens guerriers que son admirateur utilisera 150 ans plus tard !

Certains de ses soldats ont écrit leurs mémoires. On peut citer :
"Souvenir de campagne du sergent Faucheur" 1886 Isnb 2-7441-7934-5
"Jakob Meyer, soldat de Napoléon, mes aventures de guerre"  2009 Isbn 2-7467-1330-6
"Mémoire du général baron de Marbot" en 3 tomes. Mais à le croire, il était le stratège de l'empereur...
Mais il en existe bien d'autres. Certains étaient des familiers de l'empereur, d'autres l'avaient approché peut-être une fois ?

Il est l'initiateur de la légion d'honneur, qui si elle représentait à ses débuts une récompense légitime, ne signifie plus grand chose maintenant.
On pourra lire sur cette page les noms des heureux récipiendaires de cette légion d'honneur.

A Pouilly comme victimes des guerres napoléoniennes, nous connaissons :

François Thomas (17/9/1788-13/05/1810)
Jean Louis Gobert (23/06/1782-14/02/1807)
Jean Baptiste Saussette
Jacques Saussette
Jean Baptiste Chrisostome Habran
Jean Claude Philippe (23/05/1774-16/11/1810)
Henry Mazelot (24/10/1790-27/10/1812)
Pierre Buisson (21/09/1784-1812)

Mais il y en eut sans doute d'autres.
Un condamné dont on ignore ce qu'il devint :
Mathieu Mazelot soldat et condamné aux bataillons de guerre en Espagne à la peine de 10 ans de fer le 01/04/1810.

Et un disparu :
Claude Gobert né le 18/09/1794 d'après son dossier militaire, les archives à Pouilly étant absentes à cette date) de Pierre Gobert et de Marie Thomas.
Son dossier nous apprend qu'il est prisonnier de guerre à Leipzig le 19/08/1813. Rien n'indique qu'il soit revenu.


Beaucoup de disparus portent dans leur dossier militaire la mention : "Resté en arrière dans la retraite de Russie en 1812", manière édulcorée de dire qu'ils y sont décédés ou ont été fait prisonniers.
Il faut aussi penser qu'un soldat prisonnier pouvait tourner casaque et s'enrôler chez ses anciens ennemis.
Ou simplement après la paix, ne pas vouloir revenir en France et s'installer dans le pays de sa geôle une foi libéré.




Ceux qui sont revenus des guerres du 1er empire :

Jean-François Gobert né le 03/04/1775 à Pouilly de Jean Gobert et Alexisse Guichard. Il est Volontaire dans la 25ème demi-brigade d'infanterie légère en 1800. Il se marie le 20/01/1800 à Courtedoux dans le Jura suisse avec Marguerite Maillat, dont il avait déjà une fille Catherine née en 1798. Il décède finalement à Mouzay le 26/07/1827 où il est pensionné de l'état. Son épouse regagne alors sa Suisse natale où elle décédera le 01/08/1864

Pierre Albert Gobert né le 07/08/1780, décédé le 27/10/1841, "militaire retiré avec pension" comme noté sur son acte de mariage avec Jeanne Marie Decloux le 10/11/1810.  (AD55 1803-1812 136/174). Sa retraite est sans doute insuffisante car il est aussi cordonnier. (AD55 1813-1822 76/200). La restauration a mis beaucoup d'anciens soldats dans la misère, avec des mesures comme la demi-solde.
Il embarque à Toulon sur le vaisseau "Le Pluton"
Il est blessé aux deux genoux au combat de Trafalgar le 21/10/1805 et au nez le 27/06/1809 au siège de Gironne. Il est mis en retraite le 01/11/1809

Antoine Joachim Day est capitaine en retraite, âgé de 71 ans. On le trouve comme déclarant à titre de voisin, lors du décès de Marie Catherine Cohidon le 02/06/1833. (AD55 1833-1842 39/352).  Il est né à Sedan le 29/10/1761.
Il habite alors Pouilly où il s'est marié à Marie Thomasset le 22/08/1827. Elle ,couturière,  était originaire de Moulins où elle était née le 01/04/1782.
On trouve le décès de ce Day, à Stenay, à son domicile, rue de la citadelle, le 26/01/1837 à 76 ans. (AD55 Stenay 1833-1842 126/278). Il est dit lieutenant du 10 ème régiment de cuirassier en retraite.

François Bertrand né le 21/03/1790 de Jean-François Bertrand (1751-1808) et de Jeanne Lardenois (1783-1804). Il participe aux campagnes d'Allemagne, Portugal, Espagne de 1809 à 1814. Il est fusilier et sans grade. Il s'était marié le 11/01/1809 à Marie Anne Guichard, mais ce mariage ne l'a pas dispensé de la conscription. En 1815, il est de retour à Pouilly

Vincent Nicolas Durlet, né le 17/03/1793 à Pouilly de Jean-Baptiste Durlet (1756-1830) et d'Anne Maufrois (1757-1817). Il arrive au corps le 28/05/1813 et finit sergent-major au 30e de ligne. Il est licencié de l'armée le 19/09/1815.
Le 19/11/1817 il se marie à Marie Mars à Cesse, dont il aura 12 enfants.
Il décède le 16/04/1886 à 93 ans.
Il avait reçu la médaille de Sainte-Hélène

Brice Gobert, né le 14/03/1769 de Jean Gobert (1734-1808) et Elisabeth Balland (1746-1818) Il est congédié de l'armée par réforme le 11/07/1807 après avoir fait quasiment toutes les campagnes. Il finit comme sergent.
On le retrouve à Cosne dans la Nievre, quand il se marie à Adelaïde Bedu le 21/09/1807 (AD58 Cosnes 1803-1809 627/1032 acte 33) Il est alors cordonnier.
Il décède à Cosne le 16/12/1841

Henry Lorrain (1787-1854).
Jean Baptiste Lorrain (1784-1817).
Pierre Bertrand (1769-1855) gendarme.

Les médaillés de sainte Hélène :
Antoine Evrard
Lambert Guichard
François Launay
Albert Saussette

Et ceux de la légion d'honneur :
Vincent Durlet est officier en retraite, âgé de 42 ans quand il se marie avec Marie Catherine Sterneaux en 1816.
Pierre Guichard lui, n'est qu'un simple grenadier, mais il obtient la légion d'honneur sans savoir ni lire, ni écrire.
Mathieu Clinquart était né à Villecloye. Mais il  mourut à Pouilly.
Martin Sauvage, capitaine.

Et même un marin déserteur Nicolas Tribut né en 1784 et son homonyme et cousin, Nicolas Tribut né en 1792.

Un réformé, Jean Gobert, fils de Jean François Gobert.




Sous les restaurations 1816-1848

François Gobert (01/11/1807-05/09/1829).
Jean Baptiste Mazelot (05/02/1807-15/06/1831).
François Thomas (05/04/1808-15/09/1831).
Guillaume Henry (28/10/1813-04/03/1840).
Jean Baptiste Adnesse (06/06/1815-02/10/1840).
Jean François Joly (15/09/1819-30/12/1844).
Eugène Auguste Arnould (12/02/1821-13/06/1846).
Isidore Auguste Evrard (20/03/1825-11/06/1849).


D'autres dont on ignore la fin...

Joseph Augustin Cohidon est né à Saint-Michel (02) vers 1805. Son père Joseph augustin Cohidon est employé des douanes royales aux poste de Stenay.
Quand il se marie à 21 ans, le 15/02/1827 à Pouilly, il est manœuvre à Stenay. Il l'est encore, mais à Pouilly à la naissance de son fils Jean-Baptiste Théodule le 21/03/1838.
Par contre on le retrouve comme soldat en garnison à Rouen quand nait sa fille Marie Catherine le 27/05/1833.
Il est absent à la naissance de ses autres filles Anne Clotilde en 1835 et Joséphine Augustine en 1839.
On espère pour lui qu'il avait des permissions.
Son épouse Marguerite Lambert décède le 01/02/1840. Son nom n'est que cité. (AD55 1833-1842 183/352). Il n'était donc pas à Pouilly.
Quand sa fille Anne Clotilde décède le 22/04/1844, l'acte précise qu'on ignore son domicile. C'est Émile Le Duc oncle de la défunte qui fait la déclaration. (AD55 1843-1852 54/369).

Des engagés volontaires :

Jean-Baptiste Berlet, né le 22/06/1798, de Jean-Baptiste Berlet et de Marie Marguerite Normand, il s'engage le 30/03/1820 dans la légion départementale de la Meuse. Il mesure 1.64 m, cheveux et sourcils bruns. (Acte d'engagement no 22 AC Stenay).
Le 17/04/1852 il épouse Marguerite Adèle Berlet, sa propre nièce, à Reims. Ils ont alors 26 ans d'écart. Le père de Marguerite Adèle s'appelle aussi Jean-Baptiste Berlet. Il est menuisier à Reims et inventeur d'une machine à ourdir la laine. Il n'assiste pas au mariage de son frère et de sa fille puisqu'il décède le 13/09/1850.
Quant au marié, il décède à Reims, le 15/03/1856. Il est alors capitaine en retraite et chevalier de la légion d'honneur, mais son dossier n'est pas dans la base Léonore. Il a quand même eu de sa nièce un enfant, Edmond, né à Reims le 23/09/1853.

Philippe Guichard, né le 24/11/1816, fils de Pierre Guichard et de Jeanne Raguet. Il mesure 1.760 m, a les cheveux et sourcils châtain clair, les yeux gris bleu. Il s'engage le 16/07/1837 au 7ème régiment de cuirassier. (certificat médical du 16/07/1837 AC Stenay).

Henry Lambert, né le 15/02/1813 de Jean François Lambert et de Marie Thomasset. Il est sans profession quand le 10/04/1831 il s'engage au 1er régiment du génie. Il mesure 1,705, est châtain. En 1856 il est tailleur d'habit et décède à Pouilly le 02/07/1875. L'acte de décès le déclare célibataire. Il a pourtant eu un enfant, Marie Zélia Lambert, fille de Marie Antoinette Lambert. Il s'en déclare le père sur l'acte de naissance le 15/04/1856. (AD55 1853-1862 74/227)



Sous Napoléon III de 1848 a1870

Premier président de la république en 1848 , il vire empereur en 1852 après son coup d'état de 1851
La guerre de Crimée et son alliance avec l'Angleterre, l'aventure du Mexique, sa rupture avec les idées du congrès de Vienne...
Toute cette politique extérieure lui vaut de se mettre à dos la Prusse.
Face à un retors comme Bismarck, mal conseillé, malade il se lance dans la guerre de 1870
Elle lui coutera son empire et pour la France la perte de l'Alsace et la Lorraine, une rançon de 5 milliards, la commune de Paris en 1871 etc.
Et pour nos régions de l'est une occupation jusqu'en 1873.

Parmi les victimes retrouvées :

Guichard pierre victime de l'expédition au Mexique.
Neveux Jean Baptiste, décédé à l'armée d'Orient
Savignac Emmanuel mort à l'hôpital de Narbonne

Et tous ceux de la bataille de Beaumont, dont on verra le détail sur cette page : victimes de 1870



Certains sont revenus comme :

Ovide Paul Eugène Soileau, est né à Pouilly le 17/04/1825. Il prend sa retraite après 25 ans 3 mois et 21 jours de service, comme nous l'apprend le bulletin des lois de 1873, page 1186. Il était maréchal des logis d'infanterie de marine et habitait à Lorient. Sa retraite est majorée par 15 ans de campagne mais je n'ai pas trouvé son dossier militaire.
Revenu à la vie civile, il se marie le 17/06/1875 à Sarcy (51) avec Marie Constantine Clémentine Loth. Il est alors garde particulier.
Il décède à Sarcy le 23/12/1893.

Albert Claisse qui était fusilier au 33 ème régiment de ligne, appelé de la classe 1853 et libérable du service actif le 31/12/1860, ayant reçu une autorisation de mariage. En effet il épouse le 04/05/1859 Marie Cèlinie Colinet. (AD55 1853-1862 156/227)
Henri Edouard Maillot qui reçut la légion d'honneur.
Jean Baptiste Alfred Poussard, né à Pouilly le 13/02/1849 de Harmand Charles Poussard (1811-1851) originaire d'Angecourt et de Elisabeth Honorine Tavernier. Il décède le 16/07/1928 en Seine et Oise. Il reçut aussi la légion d'honneur.

Et bien d'autres combattants de pouilly survivants de la guerre de 1870.