vente bien émigrésLes émigrés


Seigneurs, curés et petit peuple...


Les émigrés


Evidemment la famille de Pouilly, des ecclésiastiques et des militaires.

Le curé de la Pouilly, Duhoux

Pierre Didier Pierrard, chapelain et précepteur chez le baron de Pouilly. Il fut indemnisé par la loi de 1825 de 9 francs et 45 centimes.
Il apparait dans la liste du 01/07/1793.
Il avait un frère, Jacques, soldat au régiment de Colonel-Général-hussards, sur la même liste.

Mais aussi de petites gens comme un relevé d'Henry Gobert, alors maire de la commune le signale le 13/12/1792. Ce sont souvent des personnes attachées à leur "maître" comme :

Toussaint Gaillard, domestique à Pouilly. Liste du 05/02/1793

Gillette Fauvelet, fille majeure de Vincent Fauvelet et de Madeleine Gobert, "...partie vers le mois de mai avec le nommé La Chapelle de Cesse, son maître et chez lequel elle était en condition"
Elle est née le 18/01/1760 à Pouilly et y décède le 02/01/1813.

Marguerite Bourgerie fille mineure de Nicolas Bourgerie, manouvrier et de Marie Meunier, partie vers le mois de mai 1791 avec le nommé Duhoux de Cesse. Il s'agit de Louis Benoit Duhoux, militaire, chevalier de l'ordre royal et militaire de saint Louis et ancien capitaine d'infanterie, frère du curé de Pouilly.
Marguerite Bourgerie était née le 02/05/1776 et décédée le 04/04/1840.
Marie Bourgerie, sœur de la précédente, fille majeure, partie avec Jean Bailly, régisseur du château de Pouilly, lors de la retraite de l'ennemi. Sans doute Marie-Françoise Bourgerie. (15/03/1765-30/03/1840) (Voir la liste des émigrés du 05/02/1793 page 93)
Elles seront toutes les deux éliminées des liste le 05/06/1801

Elizabeth Normand, fille majeure de feu Jean-Baptiste Normand et de Marie Anne Pierrard, partie avec la Dame de Pouilly, au mois de septembre 1790. Née le 28/12/1764 à Pouilly. Liste du 05/02/1793
Barbe Normand, fille majeure et sœur de la précédente. "...depuis environ un an au service de la Dame Maret de Brouennes dans le pays étranger." Née le 31/10/1768 à Pouilly. Elle apparait sur la liste du 05/02/1793.
"Ces deux dernières filles Normand ont des propriétés sur le territoire de ce lieu, provenant des successions de leur père et mère et qui sont encore indivises et non partagées. A savoir une maison avec jardin à coté, située à Pouilly proche le petit pont, un autre petit jardin royé celui de Charles Pierrard et enfin 70 verges de vignes en 5 pièces situées dans le vignoble dudit Pouilly."
Cette maison serait celle qu'habitait Julien Lambert, là où fut découvert le trésor de Pouilly.
Quand la loi dite du "Milliard" décida d'indemniser les émigrés, il fut proposé à Barbe et Elisabeth, femmes de chambre chez les Pouilly la somme de 9 francs et dix centimes.
Barbe Normand se serait mariée à Nicolas Joseph Sarcellot et habitait Presbourg en Hongrie en 1826.
On ne sait rien du décès de ces deux filles Normand.

Les ventes de biens confisqués nous en indiquent d'autres :

Jean-Baptiste Lambert, (mais lequel ?) émigré dont les biens seront vendus le 26/02/1795. C'est sans doute celui né à Pouilly le 31/01/1753 de François Lambert et de Geneviève Damery. Il est tonsuré en 1775, prêtre à Reims en 1777, vicaire à Dun de 1778 à 1780. Il émigre en Espagne où il gagne sa vie à battre en grange. En 1803 on le retrouve comme desservant de Laval-sur-Tourbe (51).
Il décède le 05/11/1810. (AD51 L1520 G240 Bouchez p 394)
Il possédait :
"226 verges de terre, 49 verges et demi de pré et 32 verges de vignes". Le tout estimé à 3405 livres 10 sols. C'est François Hervieux, marchand, demeurant à Liny, qui acquit le lot pour 8275 livres.

Jean Baptiste Pernot, prêtre, (18/12/1768-22/01/1812)  Il a été ordonné à Trêves en 1792.
Il possédait :
"une maison d'une espace et le jardin derrière de la consistance de 6 verges située à Pouilly, royée François Ficquet au levant et Jean-Baptiste Aubry au couchant estimée à 800 livres". Elle fut adjugée 1650 livres à Marie-Anne Pernot.
"56 verges deux tiers de terre et 19 verges de vigne en 4 pièces" estimés à 499 livres 7 sols. C'est François Hervieux qui acquit le lot pour 1500 livres.

D'autres émigrés avaient des liens avec Pouilly pour y être nés :
Joseph Gobert, curé
Louis Maucourt curé
Jean Damery (1766-1850) vicaire à Jugny (duché de Bouillon) sur la liste du 05/02/1793 page 94. il était le fils de Jean-Baptiste Damery et d'Élisabeth Graincourt.

Marie Françoise Meunier (1739-1815), femme de Nicolas Bourgerie et mère de Marguerite et Marie Bourgerie, ci-dessus. Liste du 05/02/1793

On pourra consulter dans "Mémoire de la Société des Lettres, Sciences et Arts de Bar-le-Duc" VI série tome VIII 1910 page 157 et suivantes, une "Liste des émigrés, des prêtres déportés et des condamnés pour cause révolutionnaire du département de la Meuse" par Jean Dubois. Il y dénombre plus de 1700 émigrés de la Meuse.