Jeantin Jean François louis
Jeantin, historien de référence car son œuvre fut considérable !
On se demande d'ailleurs comment il exerçait son métier.
Il est né 08/05/1792 à Verdun en la paroisse Saint-Sauveur. Il est
avocat, juge suppléant puis président du Tribunal de Montmedy.
Il décède le 06/11/1873 à Rossignol, dans la maison d'école. (Belgique 6730).
Il s'était marié le 10/11/1813 à Marie Gabrielle Magot (1788-1862) à Bar-le-Duc.
Parmi ses livres une somme,
"Le manuel de la Meuse".
Jeantin y étudie les villages, les fermes, lieux dits etc.
C'eût été un ouvrage remarquable si il n' y apparaissait au fil des
pages, une quantité d'approximations, de faits assurés mais non
prouvés, d'essais d'étymologie des noms de lieux, pour le moins
fantaisistes et autres.
Le chanoine
Vigneron (historien local de Stenay) écrivait à son propos :
"Il avait une manière insensée d'expliquer les noms de lieux qui
faisait le désespoir de sa famille. Sa nièce, Madame feue Perot, de
Medy-Haut, le jugeait complètement égaré dans sa manie aberrante
d'expliquer tous les noms de lieux par des racines hébraïques et des
considérations géologiques si farfelues, que personne ne peut les
prendre au sérieux".
M Germain de Maidy dans le bulletin de la SNANM (Société des
Naturalistes et Archéologues du Nord de la Meuse) écrivait en 1921 :
"C'est pourquoi il parait utile que ceux qui ont connu l'auteur, et je
suis du nombre, montrent à quel point il était un rêveur. Mais lorsque
l'on fait des rêves si opposés à la vérité, si dangereux pour les
historiens, on devrait, les trouvant agréables, se contenter de s'y
complaire et les garder pour soi"
Ce même Jeantin se permettait de juger
Denain, sur son style. Il oubliait qu'ils n'étaient pas
du même siècle, mais se servait sans scrupule dans ses sources.
Mais voyons ce qu'il nous dit de
Pouilly :
Page 1661
"Pouilly et l'ancien ban de Pinay. Pinaculum trajectus insulae ad Mosam
(1) (Ch. de 1600 à 1623,1667).".
(1)
Pin-ah, en
hébreu,signifie
angle, pierre
angulaire, tour aiguë, pyramide, hauteur, sommet....de là, les mots
:
pin, pinnus, pinna qui veut
dire
le haut; pinnaculum, pinacle.
pinnaculum templi, de là,
pen
ou
penn, en bas breton qui
signifie
pointe, sommet. Ce mot
signifie encore
chef, d'où le
mot du sauveur, par rapport à Pierre institué chef de son église :
hic factus est in caput anguli....Ay
signifie
passage en hébreu
comme en sanscrit.
Page 1664
A propos de l'origine du nom de la ferme de la Wame :
"Voici une localité, remarquable, entre beaucoup d'autres, par la
primitivité de son appellation...
Cette appellation pure hébraïque, se compose du conjonctif
oua et du spécificatif
am qui veut dire amas.
Wasme. Elle est en concordance
parfaite avec la nature et les accidents du terrain.".
"La vieille Wam est le creux d'une coulée de lave,descendue des murets,
sous Somme Authe, et dont l'estuation s'est arrêtée, prés de la
Meuse, entre Lestanne et Pouilly.".
Page 1667
"étymologie et appellations successives : Paouilly, Paouuilly, Pawilly,
Pouilly.
Paa signifie pays en hébreu. Pol signifie pois, fève, dans la même
langue. C'est avec des fèves que se faisait le poll dans les assemblées
délibératrices anciennes: cet usage a été conservé depuis les premiers
peuples bretons. Pol a le même sens en anglais, Polenta, bouillie de
fèves, chez les italiens. etc.".
Page 1668
"Plus tard, à la date de 1155, les chroniques de l'abbaye de Signy,
mentionnent sous celle de 931, un seigneur de Pouilly, surnommé Victor
etc.
Ce surnom consacre le fait historique de la bataille livrée en 900,
"ad trajectum Mosae", au dernier roi
de Lotharingie Zwendebold.
Il en résulte qu'un des chefs lotharingiens fut vaincu par
Victor
de
Poliaco. Ce chef portait un bouclier d'argent, sur lequel était un
lion
d'azur, armé et lampassé de gueules... de là dit-on l'origine glorieuse
des armoiries de la famille de Pouilly.
En fait il s'agit des "
Chroniques de Mézières" et non de l'abbaye de
Signy écrite parait il par Alard de Genilly.
On verra ce qu'on peut raisonnablement penser de ces fameuses (fumeuses
?) chroniques.
Il faut donc en prendre et en laisser. En tout cas vérifier
systématiquement. Mais n'est-ce pas l'obligation de l'historien ou du
généalogiste ?