Une vie de travail, d'imôts et tracasseries diverses.
Les occupations de nos ancêtres ont peu varié du moyen-âge au début du
XIX ème et l'arrivée de l'industrialisation.
Techniques et outillages sont sensiblement restés les mêmes.
L'encyclopédie de Diderot et D'Alembert nous montre leurs outils et
comparés à ceux de gravures plus anciennes, les différences sont
minimes.
Le cours d'une vie.
Les enfants dés l'âge de 4 à 5 ans gardaient les bêtes, moutons,
oies et autres menues volailles. Ce n'était pas de tout repos et la
moindre défaillance attirait la colère des adultes. La présence de
loups est avérée jusqu'au XIX ème.
Ils passaient ensuite dans le monde des "grands". L'émancipation avait
lieu lors de leur communion solennelle ou plus tard lors du certificat
d'étude, quand ils fréquentaient l'école.
Les adolescents aidaient les parents aux travaux de culture et les
jeunes filles aux travaux de la maison.
Ainsi voit-on ce
Brice Jules Lambert
qui lorsqu'il décède à 14 ans et
demi, est déjà qualifié de maréchal. Son père
Jean-Baptiste François
Lambert l'était; la continuité était donc assurée. (AD55
1833-1842 38/252)
Les filles préparaient aussi le trousseau qu'elles emmèneraient à leur
mariage.
Certains jeunes partaient pour d'autres travaux, guerriers cette
fois, au hasard d'un enrôlement ou d'un tirage au sort, ou d'un
remplacement. Parfois pendant
7 ans, si une mauvaise blessure ne les emportait pas avant. On imagine
facilement comment cette absence à la ferme ou à l'échope, affectait la
vie de ceux qui restaient.
Les hommes étaient ou aux champs ou dans leur boutique.
Les femmes à
la maison à s'occuper de l'âtre, de la cuisine, ou au jardin ou au
lavoir et gardaient bien sûr les enfants. Cependant on les trouvait
aussi à la fenaison, la moisson et les vendanges.
Si la femme est égale en dignité, elle n'est pas interchangeable avec
l'homme. La notion d'égalité de fonction est tout à fait étrangère,
jusqu'à une époque récente. Chacun a son rôle. La femme apparait comme
l'associée de l'homme. "Nec domina, nec ancilla, sed socia", "ni
maîtresse, ni servante, mais compagne" écrit Vincent de Beauvais au
XIII ème siècle.
Les rôles étaient donc bien définis et c'eût été un déshonneur pour le
mari de
s'occuper des ouvrages de sa femme. De même qu'une femme ne se
serait pas immiscée dans les affaires de son mari. Même au XXIe siècle,
cette interchangeabilité des rôles n'est pas toujours comprise.
Quand l'industrialisation
gagna la France au XIX ème, on vit quelques
migrations vers les villes. Pouilly connut quelques pionniers qui
dépassèrent les frontières du village, mais ils ne sont pas légion.
Pour un
Gobert Jean Baptiste qui a réussi, combien ont fini
dans les
taudis des ville ?
Il faut savoir aussi que de la révolution à 1860/1870, il fallait un
passeport pour se déplacer à l'intérieur du pays et sortir de son
canton ! (décret du 10 vendémiaire an IV entre autres). Ce passeport
coûtait deux
francs (soit environ l'équivalent de 2 journées de travail d'un salarié
agricole) et n'était valable qu'un an. Les déplacements s'en trouvaient
limités.
J'ai retrouvé celui de
Marie Thérèse
Maisonhaute, veuve Watrin. Elle
habitait à Paris et souhaitait se rendre à Sedan en mai 1845. Il est
valable un an et émane de la préfecture de police de Paris.
De plus le livret ouvrier, rétabli par la loi du 12/04/1803,
subordonnait la mobilité du travailleur au bon vouloir de l'employeur.
Ce livret devait en effet être signé pour prétendre changer de travail.
A Pouilly la création d'une manufacture de drap, puis de feutre
attira une main d'œuvre étrangère au village. La disparition de cette
activité ramena Pouilly à son
point initial. Voir cette page
Habitants et travailleurs de l'ancien moulin.
Avec l'industrie apparut le travail d'usine, mais aussi le chômage.
Même si le
nombre d'hommes sans profession est bas, le XIX ème en compte tout de
même son lot. Phénomène marginal, mais qui devait choquer en ce temps.
Joseph
Raymond et Sidonie Vivier sont ainsi sans profession le 01/12/1857
quand nait leur fil Nicolas Émile. (AD55 1853-1862 99/227). Il était
pourtant charron à son mariage le 03/03/1857.
Quant aux trop vieux, ils gardaient les jeunes enfants, écossaient,
cassaient les noix et autres menus ouvrages. Si d'aventure, ils avaient
un peu d'instruction, on s'en remettait à eux pour le premier
apprentissage des petits.
A la veillée ils racontaient leurs exploits souvent enjolivés, de leur
jeunesse ou de leurs campagnes militaires.
Mais l'espérance de vie faisait qu'ils étaient peu nombreux à connaître
leurs petits enfants.
Ils étaient tout de même un fardeau pour leur famille, car
improductifs. Leur disparition, si elle n'était pas désirée, devait
tout de même soulager leurs descendants.
Chacun avait donc un rôle à jouer dans son périmètre de vie.
Vie qui s'écoulait, rythmée par les travaux, les angélus, les
célébrations religieuses, les foires ou marchés et les événements
familiaux.
On peut ajouter en fond d'existence, la crainte de mauvaises récoltes,
de maladies, de guerres, d'impôts nouveaux et de leur corolaire, la
disette et surtout la peur de mourir sans les sacrements,
Qu'importait alors l'âge qu'on avait ? De toute façon, l'année qui
arrivait serait de labeur et rajouterait un peu de vieillesse à la
détresse de nos ancêtres.
Les impôts, corvées et autres.
Pour ceux qui travaillaient la terre, soit 90% de nos aïeux, voici ce
qu'écrivait
Alexis de Tocqueville
(29/07/1805-16/04/1859) à propos de la condition paysanne dans
"L'ancien régime et la révolution" 1856.
"Imaginez-vous, je vous prie, le paysan français du XVIIIe siècle, ou
plutôt celui que vous connaissez ; car c'est toujours le même ; sa
condition à changé, mais non son humeur. Voyez le tel que les documents
que j'ai cité l'ont dépeint, si passionnément épris de la terre qu'il
consacre à l'acheter, toutes ses épargnes. Il l'achète à tout
prix.
Pour l'acquérir il lui faut d'abord payer un droit, non au
gouvernement, mais à d'autres propriétaires du voisinage, aussi
étrangers que lui à l'administration des affaires publiques, presque
aussi impuissants que lui.
Il la possède enfin, il y enterre son cœur avec son grain. Ce petit
coin de sol qui lui appartient en propre dans ce vaste univers le
remplit d'orgueil et d'indépendance.
Surviennent pourtant les mêmes voisins qui l' arrachent à son champ et
l'oblige à venir travailler ailleurs sans salaire.
Veut-il défendre sa semence contre leur gibier ? Les mêmes l'en
empêchent ; les mêmes l'attendent au passage de la rivière pour lui
demander un droit de péage. Il les retrouve au marché, où ils lui
vendent le droit de vendre ses propres denrées ; et quand rentré au
logis, il veut employer à son usage le reste de son blé, de ce blé qui
a crû sous ses yeux et par ses mains, il ne peut le faire qu'après
l'avoir envoyé moudre dans le moulin et cuire dans le four de ces mêmes
hommes.
C'est à leur faire des rentes que passe une partie du revenu de son
petit domaine et ces rentes sont imprescriptibles et irrachetables.
Quoiqu'il fasse, il rencontre, partout sur son chemin ses voisins
incommodes, pour troubler son plaisir, gêner son travail, manger ses
produits
Et
quand il a fini avec ceux-ci, d'autres vêtus de noir, (les curés) se
présentent, qui lui prennent le plus clair de sa récolte.
Figurez-vous la condition, les besoins, le caractère, les passions de
cet homme est calculez si vous le pouvez, les trésors de haine et
d'envies qui se sont amassés dans son cœur."
La corvée royale était particulièrement exécrée. En 1738 un décret du
conseil royal la généralisa sur l'ensemble du royaume pour la réfection
des routes.
Elle touchait toutes les paroisses comprises en tout ou partie dans un
espace parallèle à la route, espace d'une largeur de 4 lieues soit 16
km de chaque coté.
L'axe Verdun-Sedan concerna donc nos populations.
Dans chaque paroisses, les corvéables, hommes, femmes, enfants à partir
de 12 ans y étaient assujettis et ce pour 30 jours par an. Leurs
chariots, chevaux, outils étaient aussi requis.
La corvée était fractionnée par tranche de quelques journées en
respectant les périodes de gros travaux agricoles.
Les plus riches pouvaient se faire remplacer.
Etaient
exemptés les nobles, les ecclésiastiques, les militaires et les
fonctionnaires.
Cette remise en état du réseau routier, permit un meilleur échange
entre les villes et province, mais entretint pour longtemps un
sentiment d'injustice et d'abus.
Plus prés de nous,
Georges Lefebvre,
(dans son ouvrage "Quatre vingt neuf" édité en 1939 et ressorti
aux "Editions Sociales" en octobre 1970) nous résume les charges qui
pesaient sur le tiers-état et les droits que se permettait la noblesse :
"... droit exclusif de chasse et de pêche, de colombier et de garenne,
perception de droits au marché, contrôle des poids et mesures, péages,
obligation de guet et garde au château, corvée personnelle au service
du seigneur, et surtout droit de ban, c'est à dire de promulguer des
règlements, notamment pour l'ouverture de la récolte et de la vendange
ou la police des cabarets.
A ce droit de ban on rapportait le ban du vin qui réservait au seigneur
pendant un temps déterminé, la faculté exclusive de vendre le vin
nouveau, et les banalités de moulin, de pressoir et de four qui
constituaient, à son profit, des monopoles fructueux qu'il affermait...
...Enfin c'est aussi pour le seigneur justicier que dans beaucoup de
villages étaient exigées des corvées et des redevances personnelles, en
argent ou en nature, sous des noms très variés comme taille ou fouage,
sur tout habitant domicilié..."
Pierre Goubert dans son ouvrage "Louis XIV et vingt millions de
Français" écrit : "On peut dire en gros que 9 sujets du roi Louis
travaillaient de leurs mains, rudement et obscurément, pour permettre
au 10 ème de se livrer en paix à des activités plus bourgeoises ou plus
nobles, voire à la simple paresse. Directement ou non ce 10 ème vivait
plus ou moins fort de l'immense revenu foncier tiré du sol du royaume
par le peuple des campagne,.. A cette classe de rentiers aux multiples
formes appartenaient presque toute la noblesse, presque tout le clergé
et toute la bourgeoisie".
L'impôt en argent était peut être le pire de tous. En effet le
"liquide" circulait peu. On troquait beaucoup.
Parfois il manquait tellement qu'il était alors impossible de payer la
troupe comme en 1694. A Stenay par exemple il fallut emprunter 3 000
livres, pour payer la solde de 2 régiments de cavalerie.
Les amendes, les contributions imposées étaient un véritable casse-tête
pour les municipalités.
Les gens du peuple devaient souvent emprunter (en argent, en semailles
etc.) auprès de la noblesse ou de la bourgeoisie et se trouvaient
débiteurs pour des années, voire pour une vie entière. Les créanciers
récupéraient leurs avances en terres que le paysan désormais
cultiverait pour eux.
Ainsi s'arrondissaient bien des domaines au détriment du menu peuple.
L'
inventaire de 1755,
après décès de
Louis Joseph de Pouilly,
nous donne une idée des sommes dues par les gens du village. (AD55 11 B
524). Ce qui n'exclut
nullement l'existence d'autres créanciers.
Pourtant et les actes notariaux (AD55 C3190) nous le montrent, certains
disposaient de liquidités.
Le 13/06/1755 François Gobert le jeune et sa femme empruntent auprès de
dames de Maillard, 500 livres
François Lescuyer et sa femme empruntent auprès de la fabrique
d'Autreville 60 livres le 09/051764.
François Normand le 23/03/1763 emprunte 88 livres à Pierre Joseph
Fontaine de Stenay.
Le 14/03/1764 Marie Desforges, veuve d'Albert Lambert achète à Louis
Lambert une petite maison et jardin pour 167 livres. etc.
Les charges de nos paysans étaient considérables.
Ils
étaient à peu prés les seuls à payer la taille et à tirer à la milice.
Seuls aussi astreints à la corvée des routes, aux transports
et aux logements militaires.
Sans oublier la gabelle (impôt sur le sel) particulièrement honni et
injuste.
Les artisans n'étaient guère mieux lotis car beaucoup devaient aussi
vendre leurs bras pour subsister.
Ainsi était-il courant de voir l'instituteur, le cordonnier, le fileur
faire les foins ou la moisson. Le curé lui même y participait si sa
portion congrue ne lui permettait pas de vivre.
De plus en période de disette l'artisanat périclitait car le temps
n'était pas à l'achat de produits manufacturés, mais bien à celui de
trouver sa subsistance.
Les corvées avant la révolution.
Aux AD55 sous la cote C221 on trouve un document daté du 21/07/1786 qui
explique les corvées :
Art1
"L'ordonnance de M. de Saint-André dont l'exécution est ordonnée par le
mandement des corvées, détermine le nombre de jours de terre à la roye
pour une charrue et fixe en même temps le nombre d'hommes et de chevaux
sujets aux corvées par charrue.
Dans le Clermontois le loyer d'un cheval est au même prix que la
journée d'un voiturier, le cultivateur ne peut donc être plus cotisé
pour un cheval que pour un voiturier.
Art2
Il semble d'après la maxime, annus inceptus habitur pro complete in
rebus favorabilitus, que le corvéable ayant 69 ans révolus, doit être
exempt de corvée.
La seconde question se décide par le contraire et c'est sans doute sur
ce principe que le mandement a exempté les garçons qui n'avaient pas 18
ans accomplis au 1er mars.
Art 3
Dans le Clermontois les pères de 10 enfants et leurs enfants qui
vivaient avec eux ont toujours joui de l'exemption de corvée; c'est ce
qui se pratiquait dans les duchés de Lorraine et de Bar, dont le
Clermontois faisait autrefois partie. Mais en suivant les décisions
intervenues en pareil cas pour la Champagne cette faveur n'est accordée
qu'au père.
Art 4
Les septuagénaires jouissant de l'exemption personnelle n'est pas
assujetti à servir de voiturier.
Art 5
L'article de l'ordre de M. de saint André relatif au cas particulier
semble ne pas assujettir tous les chevaux d'un voiturier, surtout s'il
en a un grand nombre. Il paraitrait juste de l'exempter d'un cheval sur
trois.
Art 6
Les bateliers n'ayant pas plus de privilège que les voituriers, leurs
fils et domestiques ayant eu 18 ans accomplis au 1er mars sont sujets
aux travaux sur les routes, en observant à l'égard des chevaux ce qui a
été dit en l'article précèdent.
Art 7
Les ouvriers qui avaient 18 ans accomplis au 1er mars sont sujets aux
corvées. Si ils quittent leur maître au moment des corvées, ces
derniers ne peuvent en être responsables, à moins que la fraude ne soit
notoire et qu'ils y aient participé, ce qui se présumerait si l'ouvrier
rentrait chez le maître, aussitôt les travaux finis.
Art 8
La communauté demeure garante de son adjudicataire jusqu'à la réception
de l'ouvrage.
Art 9
Un particulier qui vit au pot et feu d'un autre, sans travailler ni
commercer, et qui ne reçoit aucun avantage de la communauté doit être
exempt.
Art 10
Les pères et mères, maîtres et maitresses doivent être imposés au rôle
des corvées pour leur fils et domestiques qui y sont sujets, et être
cotisés pour chacun comme pour un autre corvéable.
Art 11
Le maître d'école a du jouir de l'exemption pendant son exercice. Il y
aurait de l'injustice de l'intégrer au rôle pour la première saison,
mais il doit y être imposé pour la seconde parce que celui qui lui a
succédé doit jouir de l'exemption.
Ce document fait suite à une demande du maire de Pouilly du 03/07/1786,
réclamant des éclaircissements quant à l'application des corvées.
Il faut en effet savoir que c'est la municipalité qui se devait
d'organiser les travaux qu'on lui imposait.
Au même titre que la répartition des impôts, des fermages du four ou du
moulin.
Puis la révolution passa par là, initialement bourgeoise, puis appuyée
par le peuple.
Les droits féodaux "disparurent" la nuit du 4 août.
On fit la chasse aux nobliaux en province en brûlant quelques châteaux.
Mais à Pouilly il n'y eut pas de grands dégâts.
Les impôts furent un peu plus justes. Les grandes espérances de la
révolution, profitèrent essentiellement à la bourgeoisie.
Il
suffit pour s'en rendre compte d'éplucher les
ventes
de biens
nationaux. Les fermes et domaines tombèrent dans les mains de
nantis.
(Le Gardeur, La Marle etc.). Les petits changèrent de maître...
Et pour eux fondamentalement le mode de vie ne changea guère.
Au XIX ème, l'industrialisation du moulin apporta son lot de nouveaux
habitants, souvent issus de bassins industriels comme Sedan, Carignan
etc.
La construction du chemin de fer et du canal brassa des
populations plus ou moins bien acceptées.
Pouilly découvrit la misère ouvrière, puis le chômage quand l'usine de
drap périclita.
Mais l'ouvrier n'était
pas libre pour autant. Il était tenu par
le livret ouvrier.
Il est apparu en 1781 et sera supprimé par la révolution, puis rétabli
en 1803 pour "domestiquer le nomadisme des ouvriers"
Ce livret était gardé par les patrons ce qui immobilisait l'ouvrier qui
ne pouvait se déplacer vers d'autres activités. Sans ce livret, il
était réputé vagabond.
A partir de 1854, le livret sera laissé à l'ouvrier, mais restera
obligatoire jusqu'en 1890 !
Je n'ai pas trouvé trace de ces livrets concernant les habitants de
Pouilly, mais il est certain qu'ils furent assujettis à cette
obligation.
Il faudra attendre les années soixante-dix pour que le droit de grève
soit réellement codifié. Ce qui ne veut pas dire que les manifestations
ouvrières n'existaient pas auparavant. Mais même légalisées, ces grèves
furent bien souvent réprimées par la force publique et par l'armée.
Celles de 1906 à Courriéres (59)
en sont l'exemple. Clémenceau (premier flic de France) s'y distingua
par la brutalité de la répression de la colère ouvrière.
Cette situation évolua lors du premier conflit mondial. Les hommes au
front, les femmes prirent la charrue, travaillèrent en usine,
s'occupèrent
des tâches habituellement réservées aux hommes.
Ces responsabilités nouvelles les encouragèrent dans leur désir de
participer plus activement à la vie du pays. Ce qui ne fut pas vraiment
compris. Il faudra encore attendre prés de 30 ans pour qu'elles
puissent voter !
Mais c'est surtout au cours du XXe siècle que s'accomplit une véritable
évolution. (Front populaire, assurances, retraites, congés payés etc.)