Quelle église ? L'ancienne ?
En effet il y en eut au moins deux, puisque l'actuelle fut reconstruite
vers 1708 à l'instigation de
Jacques Perard en remplacement d'une plus ancienne et délabrée.
Par contre, on ne connait que peu de choses sur la première, si ce ne sont les
visites faites assez régulièrement par l'évêché. (Pouilly dépendait de
celui de Reims, et donc de Mouzon, pour la période qui nous intéresse.)
Et aussi un procès (factum) en 1xxx dont on peut lire les pages
(assez indigestes... mais le style de la justice n'a pas changé)
Donc pour l'ancienne, Il faudra se contenter de peu.
Comme pour la plupart des églises elle est orientée d 'Ouest en Est
Celle de 1715 ?
Son histoire est forcément mieux connue.
Encore qu'il existe quelques zones d'ombre.
En effet comment étaient servis les sacrements quand l'église était en
pleine construction ?
On ne trouve rien dans les registres paroissiaux si ce n'est l'inhumation du curé Perard en 1709.
Ou faut il en conclure que l'exercice du culte fut poursuivi pendant
les travaux ?
Pourquoi pas ?
Et la chapelle castrale ?
On en sait assez peu de chose, si ce n'est qu'elle a existé.
Elle est créée en
1777.
Sa dotation nous est partiellement connue par l'inventaire des biens de l'émigré Pouilly en
1792.
La fabrique, outil indispensable dans une paroisse.
La fabrique était en fait la "logistique" de la paroisse.
Chargée de gérer les biens de l'église, des rentrées d'argent jusqu'à
l'achat des chandelles.
Mais aussi de contester les avis municipaux quand il fallait gérer les
travaux des bâtiments de culte.
On en verra quelques exemples.
Ce n'est pas un bâtiment, mais son activité est si étroitement liée à
leur entretien qu'il est difficile de l'oublier
La chapelle sous la mairie.
L'église endommagée, fut remplacée après la guerre, par une chapelle
(style bâtiments militaires) sur la place sous la mairie et fit office
d'église jusque 1953.
C'est là que Monseigneur Petit, évêque de la Meuse, donna la
confirmation en 1952.
La plus actuelle... 1953
C'est bien sûr celle d'aujourd'hui.
Qui a connu les vicissitudes d'une reconstruction anarchique, dont le
clocher est le plus bel exemple.
Qui a connu la perte de son ancien
cimetière.
C'est aussi celles qui ne
"sonnent"
plus les angélus aux heures habituelles, car trop bruyantes pour
certaines oreilles. Il faut employer "
sonnent", car une
deuxième cloche est venue accompagner la plus ancienne.